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Le FMI révise à la baisse ses prévisions de croissance pour la France

L'institution dirigée par Christine Lagarde ne croit pas à l'inversion de la courbe du chômage pour 2013

L'institution dirigée par Christine Lagarde ne croit pas à l'inversion de la courbe du chômage pour 2013 - -

L'institution dirigée par Christine Lagarde a publié ses prévisions économiques pour la France, ce mardi 4 juin. L'institution estime notamment qu'il sera "difficile" d'inverser la courbe du chômage.

Les signaux négatifs se multiplient pour l'économie française. Ce mardi 4 juin, le Fonds Monétaire International (FMI) a abaissé ses prévisions de croissance pour la France. L'institution voit ainsi la France en récession à -0,2%, contre un précédente estimation de -0,1%, en avril dernier, lors de la publication de son rapport trimestriel. Pour 2014, le FMI table sur une croissance de 0,8% contre 0,9% précédemment.

En outre le, Fonds dresse sa traditionnelle analyse de l'économie hexagonale. Une fois de plus, il ne croit plus à la promesse de François Hollande d'inverser la courbe du chômage.

"Les variables macroéconomiques nous font penser que le chômage va continuer à augmenter et qu'il sera difficile d'inverser cette hausse d'ici la fin de l'année", a affirmé le chef de la mission du FMI pour la France, Edward Gardner, lors d'une conférence de presse à Paris.

Le cap sur les réformes structurelles

L'institution donne en revanche raison à la fois à Bruxelles et à Paris sur la question des déficits. Il se dit ainsi "d'accord avec un rythme de consolidation budgétaire plus modéré pour la France". Un point pour Paris, donc.

Mais une condition s'impose: les efforts entrepris par l'Hexagone doivent "être concentrés uniquement sur les dépenses et soutenu par des réformes structurelles". A ce titre, le fonds recommande à la France de maintenir "l'élan des réformes structurelles engagées depuis un an, pour lever les "fortes rigidités" qui entravent l'activité.

Un point pour Bruxelles. D'autant plus que le FMI dans ses préconisations, reprend en grande partie les recommandations formulées voici quelques jours par la Commission européenne, à savoir diminuer le coût du travail et accroître la concurrence dans les marchés des biens et services. Le fonds basé à Washington, reconnaît toutefois que la France a fait "des progrès" en la matière. Il demande également de ne pas accroître la pression fiscale.

Enfin, un point également pour la Cour des comptes, qui, par plusieurs fois a appelé le gouvernement à mettre l'accent sur la réduction de la dépense publiques, en passant par des réformes structurelles.

Les banques doivent encore être plus solides

Au passage l'institution a également passé en revue l'état de santé du secteur bancaire français. Elle adresse ainsi un satisfecit nuancé aux établissements de l'Hexagone.

Le FMI estime ainsi que "la restructuration des bilans des banques françaises a considérablement réduit les risques pour la stabilité financière". Mais il considère néanmoins que les banques françaises ont encore du chemin à parcourir pour accroître leurs réserves de liquidité et améliorer leurs ratios de liquidité à moyen terme.

En raison des nouvelles règles de la régulation bancaire imposées par les normes dites de Bâle III, les banques françaises ont procédé à des ajustements depuis trois ans, en réduisant les risques auxquels elles s'exposent et en mettant de côté du capital pour améliorer leur solvabilité.

Julien Marion avec agences