Les Français tentent de se placer sur les infrastructures turques

Ankara investit tous azimuts dans des projets d'infrastructure gigantesques. Un marché qui représente des opportunités sérieuses pour les industriels français.

La Turquie a signé le 3 mai un accord intergouvernemental avec le Japon. En jeu: la construction de la deuxième centrale nucléaire turque. C'est Mitsubishi Heavy Industries et le Français Areva qui seront chargés de la construction des réacteurs. Un méga-contrat de 15 milliards d'euros.

Au-delà de ce chantier, la Turquie est le nouvel eldorado pour les projets pharaoniques dans l'énergie et les infrastructures. Le plus grand aéroport du monde à Istanbul, un nouveau pont au-dessus du Bosphore, un contrat de 12 milliards de dollars pour l'exploitation des gisements de charbon dans le Sud-Est du pays, et un nouvelle centrale nucléaire qui pourrait voir le jour d'ici 2030: Ankara investit tous azimuts.

La Turquie, quatrième partenaire commercial de la France

Pour les entreprises françaises, c'est une véritable opportunité. Areva fait partie du consortium retenu pour construire la nouvelle centrale nucléaire. ADP est actionnaire d'une entreprise turque qui, si elle n'est plus dans la course pour l'appel d'offre du troisième aéroport d'Istanbul, reste exploitante d'Atatürk. La Turquie, c'est le quatrième partenaire commercial de la France, en dehors de l'Union européenne et de la Suisse.

Seul problème : la question arménienne pèse sur les relations entre Paris et Ankara. Mais d'une manière générale, la Turquie regarde désormais vers l'Est. Vers le Moyen Orient en croissance plutôt que vers l'Union européenne en crise. L'objectif affiché de la Turquie est d'entrer dans le club des 10 plus grandes puissances économiques mondiales d'ici dix ans.

Alexis Pluyette