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France et Allemagne se disent déterminées à aider la Grèce

La ministre de l'Economie Christine Lagarde à l'Elysée à l'occasion d'une réunion sur le plan d'aide à la Grèce. Un communiqué de l'Elysée, publié après un entretien téléphonique entre le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel, assure q

La ministre de l'Economie Christine Lagarde à l'Elysée à l'occasion d'une réunion sur le plan d'aide à la Grèce. Un communiqué de l'Elysée, publié après un entretien téléphonique entre le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel, assure q - -

PARIS - La France et l'Allemagne sont déterminées à mettre en place rapidement le plan de soutien de trois ans à la Grèce dès qu'il aura été...

par Yann Le Guernigou

PARIS (Reuters) - La France et l'Allemagne sont déterminées à mettre en place rapidement un plan de soutien de trois ans à la Grèce dès qu'il aura été approuvé, annonce l'Elysée.

La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a indiqué pour sa part avoir bon espoir de parvenir avant la fin du week-end à un accord sur l'activation de ce plan, dont le montant devrait être compris entre 100 et 120 milliards d'euros.

Elle s'exprimait à l'issue d'une réunion convoquée à l'Elysée par Nicolas Sarkozy à son retour d'une visite officielle en Chine pour faire le point des négociations en cours pour boucler cet accord entre la Grèce, l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI).

Le chef de l'Etat s'était entretenu auparavant au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel, la présidence française indiquant dans un communiqué que les deux dirigeants ont constaté à cette occasion "leur complète identité de vues et réaffirmé leur détermination d'agir vite" pour mettre en oeuvre le plan.

Les ministres des Finances des pays de la zone euro se réunissent dimanche à Bruxelles pour donner leur feu vert à son activation en échange de nouvelles mesures d'austérité concédées par la Grèce qui, confrontée à une vague de défiance sur les marchés, éprouve les pires difficultés à refinancer sa dette.

"J'ai bon espoir que d'ici la fin du week-end un accord puisse intervenir", a dit Christine Lagarde, en précisant qu'il y avait sur la table "un engagement sur trois ans pris par le gouvernement grec et d'autre part un plan de soutien sur trois ans cofinancé par les membres de l'Eurogroupe et le FMI".

DÉLAIS TRES RAPIDES

La ministre a indiqué, en réponse à une question, que le montant total des prêts envisagés n'était pas encore déterminé, mais pour ajouter : "Le FMI et la Commission (européenne) ont parlé d'une fourchette entre 100 et 120 milliards d'euros. C'est dans cette fourchette-là probablement que ce plan se situera."

La ministre de l'Economie a encore déclaré qu'une fois conclu, le plan devrait être validé par les chefs d'Etat et de gouvernement européens "dans des délais très rapides".

Dans son communiqué, l'Elysée indique encore que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel entendent prendre "des initiatives dans les prochains jours pour que l'Europe renforce les mécanismes de surveillance au sein de la zone euro".

Paris et Berlin entendent également que les Vingt-Sept accélèrent leurs travaux "sur la lutte contre la spéculation et l'amélioration de la transparence des produits dérivés" et formulent de "nouvelles propositions sur la régulation des agences de notation".

Le rôle de celles-ci a été pointé du doigt par les responsables politiques européens après le déclassement récent des notes de solvabilité du Portugal puis de l'Espagne, qui a accentué les craintes de contagion de la crise de la dette grecque à d'autres pays de la zone euro.

La réaction très négative des marchés s'est traduite par une accélération des négociations sur l'activation du plan de soutien à Athènes, dont le principe avait été approuvé début avril par les pays de l'Eurogroupe.

Le Parlement français doit approuver la semaine prochaine un collectif budgétaire permettant la mise en place d'un prêt à la Grèce.

Sur les 45 milliards d'aides prévues dans un premier temps, dont 30 milliards de la part des pays de la zone euro, la France s'était engagée à débloquer un montant maximum de 6,3 milliards d'euros - dont 3,9 milliards dès 2010.

édité par Elizabeth Pineau