BFM Business
International

La France et la Chine signent une convention de coopération fiscale

Pierre Mosocvici a indiqué vouloir rééqulibrer les relations commerciales entre Pékin et Paris.

Pierre Mosocvici a indiqué vouloir rééqulibrer les relations commerciales entre Pékin et Paris. - -

Pierre Moscovici a annoncé, ce mardi 26 novembre, un accord visant à renforcer la coopération fiscale entre les deux pays. Une première depuis 30 ans, selon le ministre.

La France et la Chine scellent un accord sur l'évasion fiscale. En déplacement à Pékin ce mardi 26 novembre, le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a annoncé que les deux pays ont signé une convention bilatérale "de non-imposition et de prévention de l'évasion et de la fraude fiscale".

Cette convention, "la première depuis trente ans", est "très ambitieuse" et "contient les standards les plus élevés en termes de coopération fiscale" et d'échanges d'information, a assuré le ministre français lors d'une conférence de presse avec le vice-Premier ministre chinois Ma Kai.

Faire de Paris un "hub" pour la monnaie chinoise

Pierre Moscovici a également indiqué que la rencontre de ce mardi a été l'occasion de "travailler à établir Paris comme hub (place financière) pour l'internationalisation du renminbi (la monnaie chinoise)" qui reste étroitement contrôlé par Pékin.

"20% des paiements effectués entre la France et la Chine sont déjà libellés en renminbi (...) et nous souhaitons développer les émissions obligataires en yuans", a poursuivi le ministre français, soulignant que des progrès "seront enregistrés" dans ce domaine "dans les semaines qui viennent, très rapidement".

"La Chine soutiendra au moment opportun le projet de Paris de devenir un centre financier important pour l'usage du renminbi", a de son côté déclaré Ma Kai lors de la conférence de presse.

Rééquilibrer la relation commerciale

Les deux pays se sont de plus engagés à renforcer leurs échanges commerciaux et à avoir des relations d'investissements plus équilibrées.

"Il s'agit au premier chef d'améliorer cette relation qui est solide mais qui comporte ses déséquilibres", a commenté Pierre Moscovici, en observant que les investissements français en Chine étaient "quatre fois plus importants" que les investissements chinois en France.

J.M. avec AFP