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La France doit attirer les investisseurs chinois, et pas juste dans le vin

Fin avril, François Hollande était en visite en Chine, où il a rencontré son homologue Xi Jinping.

Fin avril, François Hollande était en visite en Chine, où il a rencontré son homologue Xi Jinping. - -

Les grands patrons chinois seront reçus par l'Elysée, mardi 25 juin, avant une visite de grandes entreprises françaises. L'occasion de convaincre sur l'industrie hexagonale, où les investissements chinois sont encore timides.

Une quarantaine de grands patrons chinois seront reçus à l'Elysée, mardi 25 juin. Parmi eux, les PDG des stars de l'Internet chinois, comme Alibaba, leader du e-commerce en Chine, ou sina.com, qui possède le site de microblogging Weibo.

La délégation visitera des entreprises françaises à forte valeur technologique comme Dassault ou Schneider Electric. L’objectif de la visite: convaincre les investisseurs chinois de l’attrait de la France.

La France est aussi un pays industriel

Pour le moment, les investissements chinois en France qui font la une concernent surtout les secteurs du luxe et de la gastronomie. Une situation à laquelle il faut remédier, affirme Jacques Buhart, associé-gérant du cabinet d'avocats McDermott, car "vu de la Chine, la France est un pays qui, certes est important, mais n’est pas le plus important".

"Il y a tout à gagner, à la fois du côté français et du côté chinois, à faire en sorte que les Chinois considèrent la France comme un pays industriel avec une valeur technologique importante et non pas comme un pays où on achète des appartements, des hôtels et des châteaux de Bordeaux", explique-t-il au micro de BFM Business, ce lundi 24 juin.

Les investisseurs chinois préfèrent l'Allemagne

"Il est important que ces investissements se tournent plus vers des sociétés françaises à haute technologie", poursuit le spécialiste. Car pour le moment, les investissements chinois en Europe sont principalement réalisés en Allemagne.

"Ce sont les sociétés allemandes qui passent des contrats de coopération ou qui sont acquises par des intérêts chinois pour la technologie", regrette Jacques Buhart. Le transfert de technologie et de brevets reste l’un des principaux problèmes à la coopération avec la Chine, pour les entreprises françaises.

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A.D. avec BFM Business