Si la France ne tient pas ses objectifs budgétaires "elle sera sanctionnée par les marchés"
L’exécutif maintient le cap des 3% de déficit public pour 2013. Dans une interview au journal Les Echos, ce vendredi 4 janvier, le ministre des Finances Pierre Moscovici l’a encore réaffirmé: "Je ne renonce à rien. La France doit poursuivre sans faillir son effort de réduction du déficit".
Pour l’économiste Christian de Boissieu, interviewé par BFM Business, Paris n’a pas vraiment le choix : "La France ne peut décider seule de s’asseoir sur l’année 2013 et de reporter l’objectif de 3% à 2014". Elle a besoin de l’accord de ses partenaires européens.
Il rappelle que "fin 2011, les 27 pays de l’Union européenne auraient pu décider ensemble de s’accorder un an de plus" pour respecter leurs engagements. "Mais cela n’a pas été le cas"
Dans le cas où la France déciderait de faire cavalier seul, Christian de Boissieu prévient "qu’elle sera sanctionnée par les investisseurs et les marchés".
Bruxelles n'a pas accordé de délai à Paris
Mais le Fonds Monétaire international (FMI) et la Commission européenne ne voient pas Paris tenir ses engagements pour 2013. Bruxelles a néanmoins, via le commissaire européen aux affaires économiques Olli Rehn, souligné les efforts accomplis par Paris "avec une intensité remarquable".
Faut-il penser que la Commission pourrait quand même accorder une rallonge à Paris? Pas pour le moment à priori. Ce vendredi 4 janvier, un porte-parole de la Commission a encore indiqué qu’aucune décision n’a été prise pour accorder un délai supplémentaire à un Etat-membre de l’Union européenne.