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François Hollande et Enrico Letta affichent leur unité sur la croissance

Enrico Letta et François Hollande plaident tout deux pour remettre la croissance sur le devant de la scène européenne

Enrico Letta et François Hollande plaident tout deux pour remettre la croissance sur le devant de la scène européenne - -

Le président de la République a reçu, ce mercredi 1er mai, le nouveau président du Conseil italien. L'occasion, pour les deux hommes de montrer leurs convergences de vues sur la politique économique à adopter en Europe.

Assurément, les deux hommes sont sur la même ligne. Ce mercredi 1er mai, François Hollande a reçu à l'Elysée le tout nouveau président du Conseil italien, Enrico Letta.

Comme un symbole, le président de la République était le deuxième dirigeant à recevoir le chef du gouvernement italien, après Angela Merkel hier. "La première action concrète de mon gouvernement est de me rendre à Berlin, Paris et Bruxelles", a d'ailleurs déclaré Enrico Letta.

Mais ce dernier reste plus proche de François Hollande que d'Angela Merkel. Alors que la chancelière prône plus que jamais le sérieux budgétaire, Enrico Letta jugeait le 29 avril que "l'Italie se meurt par la seule faute de l'austérité".

"Si l'on ne constate pas que l'Europe veut dire bien-être, opportunités, croissance, si l'on considère que l'Europe est une mauvaise mère, cela va constituer un grand problème démocratique parce que les citoyens vont réagir contre cette Europe mauvaise mère", a-t-il encore lancé, ce mercredi.

François Hollande est clairement allé dans le sens de son hôte, en déclarant que les pays européens doivent trouver "des compromis indispensables" entre austérité et croissance, lors de la conférence de presse commune.

"La trajectoire budgétaire doit être adaptée à ce qu'est la réalité de la croissance", a ensuite plaidé François Hollande, qui rencontrera le 15 mai prochain la Commission europénne pour discuter des questions économiques.

Faire l'union bancaire sans tarder

Par ailleurs, Enrico Letta a appelé à "faire l'union bancaire sans attendre", un chantier européen également cher à Paris. Selon lui, cette union doit permettre aux entreprises d'emprunter à des taux bas, et in fine,lutter contre la hausse du chômage.

La première étape de cette union est déjà sur les rails. Elle doit permettre la création d'un superviseur unique des banques de la zone euro, tâche qui sera confiée à la Banque centrale européenne. A terme, l'union bancaire doit être complétée par un mécanisme unique de résolution des crises bancaires et de protection des dépôts des épargnants européens.

De son côté, François Hollande a tenté de calmer la polémique qui agite actuellement le Parti socialiste, sur le ton à adopter face à Berlin, en déclarant que l'Allemagne et la France doivent "travailler ensemble quelles que soient les conjonctures, les personnalités qui les dirigent et quelles que soient les sensibilités".

Julien Marion