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G20: la croissance mondiale devrait s'accentuer en 2019 et 2020

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- - Eugene Hoshiko / POOL / AFP

La croissance mondiale devrait s'accentuer modérément cette année et l'année prochaine, estiment les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays du G20, réunis au Japon.

« La croissance mondiale semble se stabiliser, et devrait reprendre modérément cette année et en 2020 », selon le projet de communiqué final du G20 consulté par Reuters.

« Cependant, la croissance reste faible, avec des risques baissiers. L'aspect le plus important concerne les tensions commerciales et géopolitiques, qui se sont intensifiées. Nous continuerons de faire face à ces risques, et nous nous tiendrons prêts à prendre de nouvelles mesures », précise le projet.

« Risque majeur », « impact négatif », « inquiétudes »: les tensions commerciales étaient au coeur des discussions tout le week-end au Japon. Les ministres des Finances et banquiers centraux des pays des G20 ont évoqué avec anxiété ces conflits et leurs retombées sur l'économie mondiale.

Le ministre japonais Taro Aso, qui préside la réunion de Fukuoka, a mis en garde contre « une érosion de la confiance des marchés si l'incertitude persistait » dans les négociations entre les deux premières puissances mondiales.

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, est allé plus loin: « Le risque de voir ce ralentissement économique mondial se transformer en crise économique mondiale en raison de tensions commerciales, ce risque est réel et chacun doit le peser », a-t-il déclaré à l'AFP. « Une guerre commerciale aura sur notre économie, notre vie quotidienne, nos emplois un impact direct négatif que nous voulons absolument éviter », a insisté le ministre.

« Les tensions commerciales représentent un risque majeur »

Même inquiétude du côté de Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international: « Clairement, les tensions commerciales représentent un risque majeur », a-t-elle souligné dans une interview au quotidien économique japonais Nikkei. Selon les estimations du FMI, les tarifs punitifs imposés par Washington et Pékin, y compris ceux en vigueur depuis l'année dernière, pourraient réduire le PIB mondial de 0,5% en 2020.

Réserve fédérale américaine, Banque centrale européenne, Banque du Japon: les grandes banques centrales sont toutes sur le qui-vive, prêtes à agir si nécessaire.

Les Etats-Unis eux semblent moins alarmistes. Si le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping parviennent à trouver un terrain d'entente lors du G20 prévu fin juin à Osaka, « ce sera une chose très positive pour la croissance économique, pour nous, pour la Chine, pour l'Europe, pour le reste du monde » estime le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

Sandrine Serais