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Le G20 met en garde contre une reprise économique trop lente

Les pays émergents, ici lors d'une réunion en marge du G20, ont obtenu des gages.

Les pays émergents, ici lors d'une réunion en marge du G20, ont obtenu des gages. - -

Dans leur communiqué final, les chefs d'Etats du G20 ont souligné "le besoin urgent d'augmenter l'élan de la reprise". Ils ont également fait part de leurs craintes sur les risques portant sur la croissance.

Le G20 met définitivement le cap sur la croissance. Dans le communiqué final des chefs d'Etats, publié ce vendredi 6 septembre à l'issue du sommet de Saint-Pétersbourg, les grandes puissances économiques ont ainsi expliqué que "notre besoin le plus urgent est d'augmenter l'élan de la reprise mondiale et générer une plus forte croissance et de meilleurs emplois".

Pour eux, la croissance reste "trop faible" et des "risques persistent notamment ceux liée "à la croissance ralentie dans les pays émergents". Le club des grandes économies pointe également "la volatilité sur les marchés financiers qui, ces derniers mois, a augmenté".

Un point pour les émergents

Ces dernières semaines, d'importants mouvements de capitaux ont eu lieu, les investisseurs anticipant une baisse du soutien de la Réserve Fédérale (Fed) à l'économie américaine. Ce phénomène a entraîné la chute des devises des principaux pays émergents.

Ces derniers ont, durant les deux jours de ce sommet, appelé les pays développés à ralentir le plus calmement possible leur politique monétaire, de sorte à ne pas créer de choc supplémentaire.

Sur ce point, les pays émergents repartent satisfaits. "Nous sommes conscients des risques et des effets négatifs inattendus que causent des périodes prolongées de politique monétaire accommodante (…) Nos banques centrales se sont engagées sur le fait que les changements futurs de politiques monétaires continueront d'être calibrée avec prudence et clairement communiqués", peut-on lire dans le texte final.

L'évasion fiscale combattue

Le communiqué final souligne également que "l'évasion fiscal mine les finances publiques et la confiance dans l'équité de notre système fiscale". En ce sens, les membres du G20 ont indiqué avoir effectué "des pas pour modifier les règles permettant de lutter contre l'évasion fiscale" et les autre pratiques.

Dans les faits, le G20 adopte les 15 mesures proposées en juillet dernier par l'OCDE. Le communiqué indique, par ailleurs, que les échanges automatiques d'informations fiscales pourront être mis "vers la fin 2015".

Enfin, les membres du G20 se sont indignés devant le chômage des jeunes qui "reste à un niveau beaucoup trop élevé". Lutter contre ce phénomène constitue ainsi l'une des plus grandes priorités" du G20.

Julien Marion