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Le G20 parle de croissance et plus d'austérité

La présidente de la Réserve fédérale américaine Janet Yellen et la directrice générale du FMI Christine Lagarde au G20 de Sydney

La présidente de la Réserve fédérale américaine Janet Yellen et la directrice générale du FMI Christine Lagarde au G20 de Sydney - -

Les ministres des finances du G20, réunis à Sydney ce week-end, se sont fixés comme objectif de doper la croissance de 2 points d'ici 2018.

Les pays du G20 réunis ce week-end à Sydney ont mis l'accent sur la croissance, et tenté d'apaiser les inquiétudes des nations émergentes. Mais l'Ukraine, sur laquelle s'opposent Occidentaux et Moscou, n'apparaît pas dans le communiqué final.

Les pays membres du G20 se sont fixés pour objectif de doper la croissance de deux points de pourcentage supplémentaires d'ici à 2018, en "développant des politiques ambitieuses mais réalistes".

"Cela représente plus de 2.000 milliards de dollars en termes réels et permettra la création de nombreux emplois", ont souligné les ministres des Finances et les banquiers centraux lors de cette réunion préparatoire au sommet des chefs d'Etat qui se tiendra en novembre à Brisbane (Australie).

Chemin parcouru

Pour la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, cet objectif "peut être atteint, voire dépassé" à condition "de mettre en oeuvre les réformes identifiées" dans chacun des pays concernés.

"Cela permet de mesurer le chemin parcouru" depuis la crise financière, a noté le ministre français, Pierre Moscovici. "En 2010, on s'était engagé dans la réduction des déficits, en 2012, on parlait de la survie de la zone euro", a-t-il rappelé. "Aujourd'hui, on parle de la croissance".

Le secrétaire américain au Trésor Jack Lew a souligné que le G20 s'était cette fois totalement concentré sur la croissance, abandonnant le débat sur l'austérité. "Si on regarde où nous en étions il y a un an, discutant de l'austérité. Ce weekend, le débat a porté sur la manière dont nous pouvons agir ensemble, partager les meilleures pratiques et impulser un mouvement permettant à chacune de nos économies de croître et à l'économie mondiale d'atteindre l'objectif fixé".

Engagement des banques centrales

Dans un geste à l'égard des pays émergents, qui s'inquiètent des effets collatéraux de la sortie de la Fed de sa politique monétaire ultra-accommodante, les banques centrales du G20 renouvellent leur engagement à "calibrer avec attention et à communiquer clairement" sur leur politique monétaire.

Elles veilleront "à l'impact" de leurs décisions "sur l'économie mondiale".

La fin progressive du programme de soutien de la Réserve fédérale américaine a provoqué un début de rapatriement des capitaux vers les Etats-Unis, depuis les pays émergents, provoquant une chute de leurs devises.

Christine Lagarde a souligné "la bonne coopération induite par cette réunion", que certains prédisaient tendue en raison des plaintes des pays émergents.

J. H. avec AFP