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Le G20 veut parvenir à la transparence fiscale

L'affaire LuxLeaks a discrédité le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, présent au sommet du G20 en sa qualité de président de la Commission européenne.

L'affaire LuxLeaks a discrédité le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, présent au sommet du G20 en sa qualité de président de la Commission européenne. - SAEED KHAN - AFP

Les membres du G20, réunis ce week-end en Australie, ont annoncé dans leur communiqué final leur intention de parvenir à la transparence fiscale, sans toutefois ne formuler de mesure concrète.

L'Australie, qui accueillait ce week-end la réunion des dirigeants du G20 à Brisbane, promettait vendredi des mesures fiscales "très agressives". Finalement, les chefs d'Etat et de gouvernement présents au sommet se sont contentés, dans leur communiqué final publié dimanche, de saluer les progrès déjà accomplis en matière de lutte contre l'évasion fiscale.

Ils ont ainsi félicité l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) de son initiative contre l'optimisation fiscale pratiquée par les entreprises multinationales, un projet en 15 points censé combler les failles du système fiscal actuel.

Ce groupement qui représente 85% de l'économie mondiale en en outre affiché leur ambition de parvenir à "la transparence sur les rescrits fiscaux (ces accords entre un Etat et des entreprises pour les faire bénéficier d'un régime fiscal spécifique, ndlr) considérés comme des pratiques néfastes".

Favoriser l'échange automatique d'information 

L'enjeu de ce G20 était de proposer des changements radicaux dans les règles fiscales internationales. D'une part pour favoriser l'échange automatique d'information entre pays, d'autre part pour limiter les possibilités d'optimisation fiscale des entreprises.

Aucune mesure concrète susceptible d'enclencher réellement la lutte contre l'optimisation fiscale des grandes multinationales qui prive chaque année les gouvernements de milliards d'euros d'impôts n'a été annoncée.

Les dirigeants des pays du G20 étaient censé agir d'autant plus fortement en pleine affaire LuxLeaks, qui a révélé ce vaste système d'optimisation fiscale au centre duquel le Luxembourg aurait noué des accords fiscaux très avantageux avec nombre de grands groupes mondiaux comme Ikea, Amazon, ou Apple. L'affaire a fait la une des journaux la semaine dernière et discrédité le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, présent au sommet en sa qualité de président de la Commission européenne.

Le thème de la croissance a également été abordé. Elle reste "faible", "inégale", et soumise à des "risques, sur les marchés financiers et issus des tensions géopolitiques", peut-on lire dans le communiqué final de ce sommet. Le G20 veut donc obtenir une "croissance forte, durable, équilibrée et qui crée des emplois", et propose un "plan d'action Brisbane" qui passe par des réformes structurelles. L'objectif affiché est d'augmenter la valeur du PIB des pays du G20 de 2,1% supplémentaires par rapport à la trajectoire qu'elle suivrait d'ici à 2018.

N.G. avec agences