Grèce: "le mot austérité n’est pas approprié"
Alors que les négociations entre la Grèce et ses créanciers n’ont toujours pas abouti, les différentes institutions concernées (BCE, FMI, UE) sont parfois pointées du doigt pour leur manque de souplesse. La hausse de la TVA sur les îles grecques, ou encore la réforme des retraites demandée au gouvernement Tsipras par ces derniers, font ainsi débat.
Invité de BFM Business, Jean-Claude Trichet a donc tenu à remettre les choses au point, notamment sur l’emploi d’un terme très répandu lorsque le sujet est évoqué. "Le mot austérité n’est pas approprié", a lancé l’ancien président de la Banque centrale européenne. "Quand on a un point de départ dans lequel on a 15% du PIB de déficit de la balance des paiements courants, et 15% du PIB de déficit budgétaire, on est dans une situation impossible lorsque le reste du monde dit : 'on ne veut plus financer vos dépenses excessives'".
"Ce que l’on appelle austérité, c’est le retour progressif à l’équilibre de manière ordonnée", a-t-il poursuivi. "On doit forcément revenir à l’équilibre quand on est horriblement déséquilibré. Ceux qu’il faut blâmer, ce sont les dirigeants successifs de la Grèce qui ont conduit le pays à être le plus déséquilibré d’Europe".