BFM Business
Economie et Social

Grèce: les dirigeants européens fixent un ultimatum

François Hollande et Angela Merkel espèrent un accord pour samedi.

François Hollande et Angela Merkel espèrent un accord pour samedi. - John Thys - AFP

Un accord entre Athènes et ses créanciers devra être trouvé avant samedi, ont affirmé Angela Merkel et François Hollande la nuit dernière. Sans toutefois vouloir prendre position sur le contenu de l’accord.

La date de fin du feuilleton grec est peut-être connue. Les dirigeants européens ont en effet fixé un ultimatum, jusqu'à samedi, pour qu’Athènes trouve avec ses créanciers un accord permettant de reprendre son renflouement et lui éviter un défaut de paiement.

"Nous sommes tombés d'accord qu'il faut continuer à travailler entre la Grèce et les institutions et que l'Eurogroupe de samedi revêt une importance décisive, car le temps presse", a dit la chancelière allemande Angela Merkel à l'issue de dix heures de discussions avec ses partenaires de l'UE réunis en sommet à Bruxelles - dont deux ont été consacrées au cas grec selon des sources européennes.

"Je considère que cette réunion de samedi est cruciale parce que nous sommes à l'échéance", a déclaré pour sa part le président français François Hollande.

Dans un tweet, le président du Conseil européen Donald Tusk a indiqué que les responsables européens comptaient sur l'Eurogroupe pour "conclure le processus samedi".

Les chefs d'Etat refusent d'arbitrer le bras de fer

Les chefs d'Etat et de gouvernement se refusent cependant à arbitrer le bras de fer entre Athènes et ses créanciers (BCE, FMI, Commission européenne) sur les réformes et les coupes budgétaires demandées à la Grèce en échange du déblocage de 7,2 milliards d'euros de prêts. "Nous ne pouvons pas nous impliquer dans les discussions techniques", a dit Angela Merkel, "les chefs d'Etat et de gouvernement ne peuvent que souligner la volonté politique d'arriver à une solution, et cette volonté a été très clairement exprimée aujourd'hui".

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras aurait voulu au contraire que le sort de son pays soit scellé au plus haut niveau. Mais la question sera du ressort des 19 ministres des Finances de la zone euro, dont ce sera samedi la cinquième réunion en un peu plus d'une semaine sur le sujet. La quatrième, jeudi, s'était à nouveau soldée sur une déconvenue, et les ministres ont confié au trio des institutions la tâche "d'intégrer si possible" des positions grecques à leurs propositions, selon une source européenne. "Les grecs devront dire oui ou non" à cette nouvelle mouture, a-t-elle ajouté.

Y.D. avec AFP