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Grèce: "Non le plan de sauvetage n'est pas viable sans allègement de la dette"

Christine Lagarde rappelle que la Grèce et ses créanciers sont tout au début de l'aventure.

Christine Lagarde rappelle que la Grèce et ses créanciers sont tout au début de l'aventure. - Thomas Samson - AFP

Pour Christine Lagarde, directrice du FMI, la Grèce doit absolument bénéficier d'un allègement de la dette. Reste à savoir quelles modalités seront utilisées pour arriver à ce résultat.

Christine Lagarde est franche et directe : "non, le plan de sauvetage n'est pas viable sans allègement de la dette". Elle rappelle, ce 17 juillet sur Europe 1, que c'est ce qui a été admis dans le document signé par les partenaires européens lundi. "Mais évidemment, il ne prévoit ni le montant ni les modalités".

Car la Grèce a, aujourd'hui, une dette d'un peu plus de 300 milliards d'euros. Reste donc à savoir quelle part sera allégée ou effacée. Christine Lagarde explique qu'il existe trois solutions : "il y a les transferts budgétaires mais c'est a priori exclu. Il existe aussi la possibilité des réductions pure et simples de la dette, mais cela semble exclu également. Reste donc la solution d'allonger les échéances et la période de grâce et de réduire les intérêts au maximum".

Si le montant ne peut pas être connu, explique la directrice du FMI, c'est parce que "cela fait plus de 6 mois que nous n'avons pas travaillé avec les équipes grecques et que nous n'avons pas d'informations notamment sur l'état du secteur financier".

Un plan qui marche sur deux jambes

Elle souligne surtout que pour que le programme marche, il doit reposer sur deux jambes. Tout d'abord, la Grèce doit réformer en profondeur son économie pour la libérer, lui donner une capacité de croissance. "Donc cela consiste à tenir une ligne budgétaire qui soit saine". Et l'autre est celle des prêteurs qui doivent fournir du financement et restructurer la dette pour alléger le fardeau.

Elle rappelle que la Grèce et ses créanciers en sont tout au début de l'aventure. "Le processus s'ouvre, le calendrier est très serré et le défi est colossal. Cela ne va pas être un chemin de roses, ça va être compliqué et laborieux".

D. L.