Greenpeace interdit de manifestation près d'un convoi d'uranium
ROUEN (Reuters) - La justice a interdit mardi aux militants de Greenpeace d'entraver un transport d'uranium appauvri du Tricastin (Drôme) et son chargement à bord d'un navire russe au Havre (Seine-Maritime).
Selon Me Alexandre Faro, avocat de l'association écologique, le tribunal de grande instance de Rouen a fait droit à la requête des demandeurs, Eurodif et TNI, deux filiales d'Areva.
Elles exigeaient le libre passage du convoi transportant de l'uranium appauvri jusqu'aux navires Kapitan Kuroptev et Mikhail Lomosonov qui doivent appareiller du Havre à destination de la Russie.
Le tribunal interdit notamment aux militants de Greenpeace de s'approcher à moins de 150 mètres du convoi sur terre, à moins de 300 m en mer jusqu'à la limite des eaux territoriales, de gêner ou d'entraver les opérations de chargement, sous peine d'une astreinte de 75.000 euros par infraction constatée (au lieu des 100.000 euros demandés).
Le tout entre le 6 et le 11 avril.
Une audience de même nature se déroulera mercredi devant le tribunal de grande instance de Cherbourg (Manche) où Greenpeace sera face à Areva, à TNI, à PNTL (armateur des navires) et NDA (nuclear decommissioning authority).
L'association entendait perturber un transport de Mox à partir de l'usine de retraitement de La Hague jusqu'au port de Cherbourg où le combustible doit être chargé à destination du Japon, entre le 7 et le 21 avril.
Marc Parrad, édité par Sophie Louet