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Trump menace la Chine, Wall Street dévisse

Les exportations chinoises et américaines reculent au deuxième trimestre selon l'OCDE.

Les exportations chinoises et américaines reculent au deuxième trimestre selon l'OCDE. - AFP

Les principaux indices de la Bourse new-yorkaise étaient en net recul après de nouvelles déclarations offensives de Donald Trump contre la Chine.

Encore une fois, Wall Street plie sous les effets d'une nouvelle escalade dans la guerre commerciale sino-chinoise. Après de nouvelles menaces de Donald Trump contre la Chine, les principaux indices de la Bourse new-yorkaise, qui évoluaient en dents de scie depuis le début de la séance, entre l'annonce de nouveaux tarifs douaniers par la Chine sur des produits américains et un discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), sont net repli à la clôture. Le Dow Jones lâche 2,35% à 25.634 points et le Nasdaq dégringole de 2,9%.

Dans un série de tweets publiés vendredi, le président américain a « ordonné » aux entreprises américaines de trouver une alternative à la production en Chine. « Nous n'avons pas besoin de la Chine et, honnêtement, nous irions bien mieux sans elle », a assuré l’hôte de la Maison-Blanche. « Nos formidables entreprises américaines sont sommées de commencer immédiatement à chercher une alternative à la Chine, notamment en faisant revenir les entreprises chez nous et en fabriquant leurs produits aux Etats-Unis », a-t-il ajouté.

La Chine a annoncé vendredi qu’elle comptait imposer de nouveaux droits de douane à hauteur de 5% ou 10% sur plus de 5.000 produits, soit 75 milliards de dollars, d'importations en provenance des Etats-Unis en deux temps, le 1er septembre puis le 15 décembre, en représailles aux taxes douanières supplémentaires que prévoit d'instaurer prochainement Washington aux même dates sur 300 milliards de dollars de produits chinois importés. Parmi les produits visés par Pékin : les produits agricoles, le pétrole brut, les petits avions ainsi que l’automobile.

Attaques contre la Fed

Par ailleurs, quelques minutes avant ses attaques contre Pékin, Donald Trump s'en était pris au patron de la Fed, Jerome Powell, et se demandait s'il n'était pas « un pire ennemi » que le président chinois Xi Jinping. Le dirigeant de la banque centrale américaine a promis vendredi d'agir pour soutenir l'expansion de l'économie des Etats-Unis mais a prévenu que la Fed n'avait pas de mode d'emploi tout prêt pour faire face aux tensions commerciales.