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Guerre commerciale: «un accord définitif est impossible», selon Jean-Pierre Petit

Ces derniers mois, les marchés ont été assez agités. En cause, estime Jean-Pierre Petit, président des Cahiers verts de l’Economie, la guerre commerciale principalement, mais pas que…

L’économiste est clair. Il est même limpide comme de l’eau de roche. « S’il y avait un driver à retenir » pour expliquer l’agitation que subissent les marchés depuis le printemps dernier, cela serait essentiellement lié à la guerre commerciale.

Invité sur le plateau de Good Morning Business ce lundi 19 août, Jean-Pierre Petit précise que d’autres facteurs viennent, toutefois, participer à ces importants mouvements. « Ensuite, il y a la macro », souligne-t-il. « Et les résultats des entreprises, et les politiques monétaires. Mais le point clé, c’est, depuis début du mois de mai, la reprise de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine avec quelques mesures d’apaisement, puis des mesures de tensions, puis de nouvelles mesures d’apaisement et ainsi de suite ».

Accord à long terme

A la question : « Le monde de la finance va-t-il donc désormais constamment fluctuer en fonction des tweets de Donald Trump ? », le président des Cahiers verts de l’Economie répond que : « Sur la guerre commerciale, nous en avons pour des années. Que cela soit avec Trump ou pas. Vous avez la confrontation de deux grandes puissances. Une bien établie (les Etats-Unis). Et une autre qui la challenge au niveau économique et commercial depuis longtemps déjà. Et maintenant, en plus, au niveau technologique, militaire, politique ». Et de poursuivre : « On peut avoir un accord partiel et transitoire, c’est tout-à-fait possible. Mais un accord définitif, on n’en parle plus, c’est impossible ».

Remise à zéro ?

Pour quelle raison ? Parce que de l’avis de l’économiste, la Chine ne fournira pas d’efforts majeurs du jour au lendemain. « En fait, on demande à la Chine de remettre en cause son modèle », pointe-il. « Cela ne se fera pas en six mois, ce n’est pas possible ».