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Guerre commerciale : Washington et Pékin saluent des progrès dans les négociations 

Donald Trump et Xi Jinping ont convenu d'une trêve début décembre lors d'une rencontre en marge du sommet du G20 de Buenos Aires.

Donald Trump et Xi Jinping ont convenu d'une trêve début décembre lors d'une rencontre en marge du sommet du G20 de Buenos Aires. - Fred DUFOUR / AFP

Donald Trump a estimé que "d'énormes progrès" avaient été réalisés dans les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, Pékin parlant d'"avancées importantes", mais de nombreux points litigieux restent encore à régler.

Une éclaircie. En effet, selon les Etats-Unis et la Chine, des "avancées importantes" sont ressorties des négociations menées par les délégations à Washington.

Cependant, la Maison Blanche, qui a relevé qu'il restait encore "beaucoup de travail", s'est montrée inflexible sur l'échéance, soulignant que les 90 jours de trêve qui s'achèveront le 1er mars représentaient "une date limite ferme".

Trump et Xi Jinping avaient consenti, le 1er décembre, lors d'une rencontre à Buenos Aires, à suspendre la guerre commerciale que se livrent les deux premières économies du monde pour tenter de trouver un accord.

Dans une lettre, lue dans le Bureau ovale de la Maison Blanche par un membre de la délégation chinoise, Xi Jinping a estimé que les relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine étaient désormais à une étape "capitale". "J'espère que les deux parties vont continuer à travailler dans un respect mutuel", a-t-il ajouté.

Bientôt un accord ?

Donald Trump avait souligné plus tôt que les négociations se déroulaient dans "un bon état d'esprit" en relevant la bonne volonté des deux parties.

La rencontre entre Trump et Xi pourrait avoir lieu après le sommet prévu fin février entre le président américain et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, selon les médias américains. Le président américain a aussi souligné qu'il comptait conclure "un vrai accord" abordant tous les contentieux.

Pour l'heure, le négociateur en chef américain, Robert Lighthizer, et son homologue chinois Liu He, influent conseiller du président chinois, sont restés discrets sur les tractations en cours.

De véritables engagements à trouver

Concrètement, l'administration Trump exige de la Chine qu'elle mette fin à des pratiques commerciales qualifiées de "déloyales". Elle vise en particulier le transfert forcé de technologies américaines dans le cadre de co-entreprises en Chine, le "vol" de la propriété intellectuelle américaine, le piratage ainsi que les subventions massives accordées aux entreprises chinoises d'Etat pour en faire des champions nationaux. L'administration exhorte aussi Pékin à réduire le déficit commercial américain massif et à ouvrir son marché.

Si la partie chinoise semble disposée à faire des concessions pour ouvrir davantage son marché aux produits américains notamment agricoles, elle semble moins encline à procéder à des changements structurels. Car dans ces tractations, c'est la position dominante dans les futures industries de hautes technologies que se disputent les deux pays.

La Chine a lancé en 2015 un plan baptisé "Fabriqué en Chine 2025" (Made in China 2025) destiné à faire du pays un leader mondial des industries de demain, qu'il s'agisse d'aéronautique, de robotique, de télécommunications ou encore d'intelligence artificielle ou de véhicules à énergie nouvelle.

Pour contraindre Pékin à corriger ces distorsions commerciales, la Maison Blanche a infligé des taxes douanières supplémentaires sur 250 milliards de dollars d'importations chinoises. Pékin a rétorqué en imposant des tarifs douaniers additifs sur 110 milliards de dollars de biens américains.