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Economie et Social

Guerres commerciales : la priorité de l'UE au G20

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Les ministres des Finances souhaitent aussi aborder à Fukuoka le sujet de la régulation des “crypto-actifs” comme le bitcoin.

La résolution des conflits commerciaux internationaux en cours est prioritaire afin de ne pas compromettre le rebond modeste de la croissance économique mondiale, vont souligner les ministres des Finances de l’Union européenne présents en fin de semaine à la réunion du G20 au Japon, montre mardi soir un document rédigé en vue de celle-ci.

Les ministres des Finances et banquiers centraux des 20 principales économies du monde doivent se retrouver à Fukuoka vendredi et samedi pour débattre de la situation économique et financière mondiale.

Cette réunion se tient alors que les tensions liées aux barrières commerciales entre les Etats-Unis et la Chine continuent de monter et alimentent les craintes d’un ralentissement marqué du commerce international et de l’expansion économique à l’échelle mondiale.

“La croissance mondiale a touché un point bas et l’économie mondiale devrait rebondir modestement. Un certain nombre de risques interdépendants entourent ces perspectives. La résolution des tensions commerciales mérite d’être au premier rang des priorités”, selon le texte rédigé à l’attention des ministres.

“Un ralentissement supplémentaire nécessiterait des réponses opportunes, différenciées et correctement calibrées”, ajoute le document que s’est procuré Reuters, sans préciser sur quels points pourrait ou devrait porter une action concertée des principales économies mondiales.

Les ministres allemand, britannique, français et italien, présents à Fukuoka, transmettront ce message commun des 28 pays membres de l’Union européenne à leurs homologues du Groupe des Vingt les 8 et 9 juin.

Ils plaideront aussi en faveur d’une augmentation de l’imposition des profits des géants des hautes technologies et des services en ligne comme Google, Amazon, Facebook et Apple. “Nous devons accorder la plus haute priorité à l’élaboration de solutions globales à la taxation de l’économie numérique”, dit le document. 

Les ministres des Finances souhaitent aussi aborder à Fukuoka le sujet de la régulation des “crypto-actifs” comme le bitcoin, afin d’assurer qu’ils ne facilitent pas le financement du terrorisme ou le blanchiment d’argent. “Nous continuerons le travail de régulation globale des crypto-actifs qui a déjà commencé en relation avec la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme”, écrivent les ministres.