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Les incertitudes budgétaires se poursuivent aux Etats-Unis

Barack Obama doit trouver une solution d'ici le 27 mars

Barack Obama doit trouver une solution d'ici le 27 mars - -

Alors que Barack Obama a dû, vendredi 1er mars, signer le décret mettant officiellement en vigueur les coupes budgétaires, Washington dirige son attention vers la prochaine échéance. Si un accord n’est pas trouvé, le 27 mars, le gouvernement fédéral cessera d'être financé.

Les Etats-Unis sont loin de sortir du marasme budgétaire. A peine les mesures d'austérité automatiques frappant les Etats-Unis ont-elles pris effet que Washington dirige son attention vers la prochaine échéance de l'affrontement budgétaire opposant républicains et démocrates, le financement du gouvernement au-delà du 27 mars.

Démocrates et républicains sont sortis vendredi 1er mars d'une réunion à la Maison Blanche en constatant l'étendue de leurs divergences: refus de davantage d'impôts pour les conservateurs, exigence de plus de rentrées fiscales pour le président Barack Obama, chaque camp imputant à l'autre la responsabilité du blocage. Barack Obama a donc signé le décret mettant officiellement en vigueur les coupes budgétaires.

Résultat concret, des coupes automatiques dans les dépenses de l'Etat fédéral, 85 milliards de dollars sur les sept prochains mois, sont entrées en vigueur, de quoi menacer à terme l'emploi et la croissance de la première économie mondiale selon Barack Obama.

Alors que l'Etat va devoir composer avec ces coupes dans un effet "boule de neige" qui accroîtra peu à peu la pression sur les élus, une autre échéance émerge déjà, augurant d'un mois de mars particulièrement agité à Washington.

Après le 27 en effet, le gouvernement fédéral cessera purement et simplement d'être financé, fermetures de services publics à la clé, sauf si le Congrès vote --et si Barack Obama promulgue-- une loi budgétaire couvrant les six derniers mois de l'exercice 2013, jusqu'à fin septembre.

Fermer des services "non essentiels"

En 2011 déjà, quelques mois après que les républicains eurent pris le contrôle de la Chambre, il s'en était fallu de quelques heures que les Etats-Unis, comme en 1995 et 1996 lors de précédents affrontements, aient dû fermer leurs services "non essentiels".

Tant Barack Obama que le président républicain de la Chambre, John Boehner, ont semblé vouloir calmer le jeu vendredi. John Boehner a indiqué que son groupe déposerait la semaine prochaine un tel texte de financement, qui devra aussi passer l'écueil du Sénat contrôlé par les démocrates.

De son côté, Barack Obama ne s'est pas formellement engagé à le promulguer, mais a laissé entendre qu'il le ferait si le texte respectait de "précédents engagements", c'est-à-dire les grandes lignes de l'évolution des comptes publics sur lesquelles les deux camps se sont mis d'accord à l'été 2011.

BFM Business.com et AFP