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Les Italiens votent lors de régionales test pour Berlusconi

Silvio Berlusconi dans un bureau de vote à Milan. Les Italiens ont commencé à voter à l'occasion d'élections régionales annoncées comme un test pour le chef du gouvernement, dont la popularité s'est effritée sur fonds de scandales et de bévues de sa coali

Silvio Berlusconi dans un bureau de vote à Milan. Les Italiens ont commencé à voter à l'occasion d'élections régionales annoncées comme un test pour le chef du gouvernement, dont la popularité s'est effritée sur fonds de scandales et de bévues de sa coali - -

ROME - Les Italiens ont commencé à voter à l'occasion d'élections régionales annoncées comme un test pour le chef du gouvernement Silvio...

ROME (Reuters) - Les Italiens ont commencé à voter à l'occasion d'élections régionales annoncées comme un test pour le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, dont la popularité s'est effritée sur fonds de scandales et de bévues de sa coalition.

Plus de 41 millions d'électeurs sont appelés dimanche et lundi à élire les gouverneurs de 13 des 20 régions d'Italie, ainsi que les dirigeants de quatre provinces et d'environ 500 villes. Le scrutin prend fin lundi à 15h00 (14h00 GMT).

Dès vendredi, dernier jour de campagne, le président du Conseil a prévenu que le résultat du scrutin, quel qu'il soit, ne provoquerait pas de bouleversement majeur dans son gouvernement.

S'il a refusé de se dire menacé par la Ligue du Nord, son allié de coalition que les observateurs disent en passe de réaliser une percée dans le nord du pays voire de devancer son Parti du peuple de la liberté (PDL), Berlusconi a appelé ses partisans à se mobiliser pour ne pas connaître la même sanction de l'abstention que lors des régionales françaises.

"Chaque région que nous gagnons sera un succès. La véritable victoire serait d'avoir une majorité de citoyens sous notre administration", a dit le chef de la droite italienne, dont le mandat prendra fin en 2013.

L'augmentation du chômage est la première préoccupation des Italiens, et associée aux scandales liés à Berlusconi, elle pourrait inciter les électeurs à bouder les urnes, selon Nando Pagnoncelli, de l'institut Ipsos.

Le sondages donnent la droite gagnante en Lombardie et Vénétie, qu'elle dirige, et la voient prendre la Calabre et disposer d'une chance de victoire en Campanie.

Le centre-gauche, plongé en plein désarroi depuis qu'il a été évincé du pouvoir par Berlusconi en 2008, devrait conserver la présidence d'au moins cinq régions, dont quatre dans son fief du centre du pays - Emilie Romagne, Toscane, Ombries, Marche - et la Basilicate dans le Sud.

Dans quatre autres régions, dont le Piémont et le Latium, les deux camps sont au coude-au-coude.

La campagne a été marquée par un sérieux revers pour le PLD, incapable d'enregistrer sa liste de candidats dans les délais à Rome, où cela pourrait priver de victoire Renata Polverini, sa candidate au poste de gouverneur du Latium.

Berlusconi a fait appel mais a été débouté et a critiqué les juges "communistes", qu'il accuse régulièrement de le persécuter en instruisant des affaires de corruption le visant depuis son entrée en politique au début des années 1990.

Stephen Brown, Grégory Blachier pour le service français