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Japon: les consommateurs se ruent dans les magasins avant la hausse de la TVA

Les commerçants japonais ont dû revoir leurs prix pour prendre en compte l'augmentation de la TVA ce 1er avril.

Les commerçants japonais ont dû revoir leurs prix pour prendre en compte l'augmentation de la TVA ce 1er avril. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

C'est ce 1er avril que l'augmentation de 3 points de la TVA entre en vigueur au Japon. Ce qui a entrainé une frénésie d'achats chez les Japonais, du lingot d'or au maquillage, qui ont voulu en profiter avant cette hausse.

Tous les prix des produits et services ont augmenté ce 1er avril au Japon. C'est la conséquence de la hausse de 3 points de la taxe sur la consommation japonaise, l'équivalent d ela TVA, (qui passe de 5% à 8%), décidée par le Premier ministre Shinzo Abe afin de relancer l'économie. L'augmentation cette taxe devrait rapporter en année pleine à l'Etat 8.000 milliards de yens (soit57 milliards d'euros) supplémentaires.

Tout le pari de Shinzo Abe est d'espérer que la reprise japonaise sera suffisamment forte pour pouvoir soutenir la hausse de cette TVA. Car de nombreux analystes craignent une chute ponctuelle de la consommation. Mais pour le moment, elle a surtout provoqué une ruée dans les magasins des consommateurs ayant décidé d'anticiper leurs achats pour bénéficier des meilleurs prix.

Le poison de la déflation

Le quartier très commerçant de Ginza, à Tokyo, a été au centre de cette frénésie. "Il y avait des queues de gens qui voulaient acheter des lingots d'or avant l'augmentation de la TVA", raconte Benjamin Rameau, vendeur actions japonaises chez BNP Paribas à Tokyo.

Les ventes de voitures ont augmenté de plus de 20%, un premier trimestre 2014 sur un an... Mais cette folie d'achats touche aussi les biens de consommation plus courants. "Il y a des magasins qui nous disent que les ventes de télévision, de montres, et même de maquillage ont augmenté de 50 % au cours du mois de mars par rapport à l'année dernier.

Après cette euphorie, les commerçants s'attendent donc à un ralentissement de leurs ventes. Mais la raison ne tient pas seulement à cette hausse de la taxation.

"Tant que l'on souffre du poison de la déflation, le consommateur aura toujours tendance à remettre ses achats à un autre jour, au mois ou à l'année suivante. Alors que si on prend, ne serait-ce qu'1% d'inflation, cela fait accélère la consommation", conclut Benjamin Rameau.

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