BFM Business
International

Le Japon veut sa part des ressources africaines

L'économie japonaise a fortement pâtit de l'accident de Fukushima et est désormais très dépendante des importations d'énergie.

L'économie japonaise a fortement pâtit de l'accident de Fukushima et est désormais très dépendante des importations d'énergie. - -

Tokyo a promis samedi 1er juin d'investir plus de 10 milliards d'euros en Afrique. Un nouvel exemple de la "diplomatie énergétique" du Japon.

Tokyo va verser 10,6 milliards d'euros d'aide publique au développement à l'Afrique en cinq ans. "Le Japon soutiendra la croissance africaine via des aides publiques et privées de 24,2 milliards d'euros, dont une aide publique au développement de 10,6 milliards d'euros", a annoncé samedi 1er juin le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, à l'ouverture d'une conférence Japon-Afrique près de Tokyo.

Le Japon dont la dépendance aux importations de pétrole et de gaz est vitale depuis l'accident de Fukushima et l'arrêt de l'exploitation des centrales nucléaires nippones, s'intéresse aux richesses du sous-sol africain. Sécuriser et diversifier les sources d'approvisionement de l'archipel, notamment en gaz et en pétrole, est une quête essentielle pour Shinzo Abe, qui a promis de relancer la troisième puissance économique mondiale.

Un voyage en Afrique "dès que possible"

Depuis son arrivée au pouvoir en décembre dernier, celui-ci multiplie les déplacements dans les pays où se trouve l'énergie, aux Etats-Unis février, en Russie en avril, et dans les pays du Golfe. Il promet d'ailleurs ce samedi de se rendre "dès que possible" en Afrique.

Les investissements japonais sur le continent restent néanmoins sensiblement inférieurs à ceux des Chinois: quand Tokyo apportait 355 millions d'euros en 2011, Pékin en versait près de 2,5 milliards. La Chine est devenue en 2009 le premier partenaire commercial de l'Afrique.

N.G. et avec agences