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Japon: le redémarrage économique marque le pas

Le Premier ministre japonais doit réduire la dette du pays

Le Premier ministre japonais doit réduire la dette du pays - -

Le Japon a publié son PIB du second trimestre ce lundi 12 août. Il a augmenté de 0,6%, ce qui ne prouve pas que les mesures économiques du nouveau Premier ministre, Shinzo Abe, ont déjà porté leurs fruits.

Au deuxième trimestre, le PIB du Japon a crû de 0,6% par rapport au premier, a annoncé le gouvernement de Tokyo, ce lundi. L'accroissement est inférieur au premier trimestre : +0,9% en rythme trimestriel.

Cet indicateur confirme tout juste le redémarrage du Japon sans pour autant remettre en cause les choix économiques du nouveau Premier ministre, Shinzo Abe. De son côté, la production industrielle s'est un peu moins repliée en juin qu'estimé dans un premier temps (-3,3%), reculant de 3,1% sur un mois à cause d'une activité moins intense dans la construction automobile, a annoncé ce lundi le ministère de l'Industrie.

On peut considérer Shinzo Abe comme le mécanicien d'une grosse locomotive à vapeur. Le Premier ministre vient de terminer d'enfourner des centaines de pelletées de charbon dans la machine pour qu'elle atteigne sa vitesse de croisière. Et cela semble commencer à prendre.

La Banque centrale japonaise souligne déjà une hausse de 2% du volume de crédit distribué par les banques. Il s'agit de la plus forte hausse en quatre ans. Même le fonds souverain norvégien, le plus important du monde, se remet à croire dans le pays. Il a augmenté de 30% ses avoirs en obligations japonaise.

La dette atteint 245% du PIB

Commence maintenant la deuxième étape, fondamentale. La réduction de la dette du pays qui représente 245% de son PIB. Elle vient même tout juste d'atteindre le seuil symbolique du million de milliard de yens. Cela passe par la maitrise des déficits. Shinzo Abe a annoncé 62 milliards d'euros d'économie entre 2014 et 2016.

Reste une inconnue de taille, la 3ème flèche de Shinzo Abe, les reformes structurelles comme la dérégulation du marché du travail. Il y a très peu de détails. Le FMI s'en inquiétait encore la semaine dernière, tout comme l'OCDE. Un troisième volet qui représente un peu le toit de la maison; sans lui tout le programme "Abenomics" pourrait prendre l'eau.

Jean-Baptiste Huet et BFMBusiness.com