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JO: Londres fera-t-il aussi bien qu'Atlanta en 1996?

Depuis les JO en 1996, Atlanta est l'une des villes des États-Unis dont la croissance est la plus rapide.

Depuis les JO en 1996, Atlanta est l'une des villes des États-Unis dont la croissance est la plus rapide. - -

Les jeux Olympiques s’ouvrent à Londres, ce vendredi. La Grande-Bretagne attend beaucoup de l’événement en termes de retombées économiques. En la matière, les JO d’Atlanta en 1996 restent une référence.

Les jeux Olympiques de Londres vont-ils donner un peu d’air au pays? La Grande-Bretagne est confrontée à un plan d’austérité sans précédent, et selon certaines prévisions, le rendez-vous pourrait apporter un point de croissance supplémentaire au pays sur plusieurs années. Le Premier ministre David Cameron espère même 16,6 milliards d’euros de retombées sur quatre ans.

Toutefois, les bénéfices à long terme sont très difficiles à estimer. Et contrairement aux idées reçues, les retombées économiques des JO ne sont pas forcément mirifiques. En fait, parmi les villes organisatrices, rares sont celles qui ont véritablement tiré leur épingle du jeu. En la matière, Atlanta fait figure de référence.

La ville américaine a accueilli les jeux Olympiques en 1996, l’année du centenaire de l'événement planétaire. A l’époque, les fans guettaient Michael Johnson ou Marie-José Perec. Atlanta avait été désignée face à Athènes qui concourrait également pour organiser l'événement. Il avait fallu cinq tours de scrutin pour départager les deux villes.

Les JO d'Atlanta ont rapporté près de 5 milliards de dollars

Et pour cause... Financés exclusivement par des sources privées, à hauteur d’environ 600 millions de dollars, les Jeux d’Atlanta avaient rapporté près de 5 milliards de dollars. 

Au cours des dix années qui ont suivi, la croissance de la ville fut très rapide, un véritable feu d’artifice d’immeubles de bureaux, de tours résidentielles, de centres commerciaux et d'espaces verts.

Atlanta a accueilli en son sein plus de 280 entreprises, réussissant le tour de force de rendre l'événement rentable. Depuis, la quasi-totalité des autres villes organisatrices s'y sont cassé les dents.

Jean-Baptiste Huet et BFMBusiness.com