Le méga plan d'investissement de la Commission européenne
Jean-Claude Juncker se savait attendu au tournant, et a donc décidé de muscler sa politique de relance. Ce mercredi 14 septembre, le président de la Commission européenne a prononcé son discours sur l'État de l'Union, proposant notamment de doubler la durée et la capacité de son plan d'investissement. L'enveloppe de ce plan sera ainsi portée à 630 milliards d'euros d'ici à 2022.
Le plan Juncker portait sur un objectif de 315 milliards d'euros sur trois ans à sa naissance en 2015.
Les limites de l'arithmétique allemande
Tout cela avec le feu vert de l'Allemagne qui était, jusqu'ici réticente mais qui a fini par se "laisser convaincre", assure à BFM Business un haut diplomate européen. "L'arithmétique allemande", dit-il, a atteint ses limites.
L'Allemagne est parfaitement consciente qu'il y a bien un problème d'investissement. Ce qu'elle refuse, c'est de mettre au pot au travers de fonds structurels, abondés par les États. Le plan Juncker lui est financé par la banque européenne d'investissement et le Budget de l'Union.
Les États ne viennent qu'en renfort pour apporter leurs garanties sur des projets dont l'Allemagne elle-même profite. Une source européenne résume: pour l'Allemagne, c'est finalement un bon moyen de déléguer le financement de ses investissements.