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La Chine engage un plan de relance de son économie

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- - WANG ZHAO / AFP

Réductions d’impôts, augmentation des dépenses publiques, facilitation des prêts aux entreprises. Le pays fait face à un ralentissement inédit de son économie.

La Chine revoit ses objectifs à la baisse. Le Premier ministre Li Keqiang a annoncé s’attendre à une croissance de 6% à 6,5% pour cette année, lors de l’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire, ce mardi. Un taux que n’a certes pas connu la France depuis les années 1960, mais qui serait le pire résultat depuis 30 ans pour le pays, après une année 2018 déjà en pente descendante (6,6%).

« La Chine est confrontée à une environnement plus compliqué cette année », a déclaré le Premier ministre. « Il y aura plus de risques et plus de défis, prévisibles ou imprévisibles, et nous devons être pleinement préparés à une bataille difficile. »

En terminer avec la guerre commerciale

Face à cette situation, l’Etat central a donc annoncé un plan de relance, avec une politique budgétaire « plus vigoureuse », affirme Li Keqiang. Au programme : des réductions d’impôts et de taxes pour les entreprises à hauteur de 2000 milliards de yuans (259 milliards d’euros). La TVA va ainsi baisser de trois points, de 16% à 13% pour les produits industriels et de 10% à 9% pour des secteurs tels que les transports et le bâtiment.

Mais l'exécutif prévoit aussi une hausse des dépenses publiques dans les infrastructures. Le déficit budgétaire est ainsi porté à 2,8% du PIB contre 2,6% l’année dernière.

Malgré le ralentissement de la hausse des prix à la consommation, l’objectif d’inflation reste à 3%, comme en 2018. Enfin, le gouvernement veut faciliter les prêts aux PME, en prenant garde néanmoins à ne pas inonder le pays de liquidités.

L’autre enjeu pour la Chine sera surtout d’en finir avec la guerre commerciale avec les Etats-Unis, qui pèse sur la confiance des entreprises chinoises. Lundi, le Wall Street Journal assurait qu’un accord était proche et pourrait être officialisé à la fin du mois de mars. Si les Chinois ont accepté de faire des concessions, notamment sur leur balance commerciale, la fin du conflit serait une grande respiration pour la plus grande usine du monde.