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La confusion règne autour des négociations sur le Brexit

Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit pour l'UE

Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit pour l'UE - Emmanuel Dunand - AFP

Négociations à l'arrêt selon certains, possibilité d'un accord ce mercredi pour Michel Barnier... Malgré des avancées, beaucoup de divergences persistent entre l'UE et le Royaume-Uni.

La confusion règne ce mercredi quant à l'avancée des négociations entre l'Union européenne et la Grande-Bretagne afin de trouver in-extremis un accord de sortie.

Selon Reuters, les discussions sont à l'arrêt en raison de divergences sur la question des futures relations commerciales entre les deux parties et sur les conditions d'une concurrence équitable, ont déclaré mercredi des diplomates européens. Dans le même temps, les discussions menées par le Premier ministre Boris Johnson avec le parti nord-irlandais DUP (Parti unioniste démocratique) participent également du blocage, ont-ils ajouté. Dublin évoque "de nombreux problèmes à régler".

Le camp français plutôt optimiste

Une impasse qui semble être contestée par Michel Barnier, le négociateur en chef de l'UE, qui évoque lui la possibilité de conclure un accord aujourd'hui. "Michel Barnier a déclaré aux commissaires européens qu'il était optimiste quant à la possibilité de conclure un accord aujourd'hui", a tweeté un journaliste de la RTE, la chaîne publique irlandaise.

"Il y a une lueur d'espoir pour un accord", annonçait également Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie ce mercredi matin sur Europe 1. Mais le locataire de Bercy a une nouvelle fois insisté sur le fait que les Européens ne transigeraient pas sur le principe du respect de l'intégrité du marché unique européen. "Le prix ne peut pas être (...) la moindre remise en cause du marché unique européen parce que c'est notre acquis le plus précieux", a-t-il dit en qualifiant ce point de "ligne rouge".

Nouvelles négociations après le sommet ?

Mais selon la chaîne de TV britannique BBC, qui cite des sources gouvernementales, les chances de parvenir à un accord sur le Brexit cette semaine s'amenuisent. "Le dénouement n'est plus attendu aujourd'hui",ajoute à l'AFP une source européenne.

Conséquence, la possibilité d'un prolongement technique des négociations au-delà du sommet européen de jeudi et vendredi devient crédible. "Je suis convaincu que toutes les parties veulent sérieusement arriver à un accord d'ici à la fin du mois", date prévue de la sortie de l'UE, a déclaré Leo Varadkar, le Premier ministre irlandais à Dublin. "Il y a un chemin vers un possible accord mais il reste de nombreux problèmes à régler".

Le Premier ministre finlandais Antti Rinne, dont le pays assume la présidence semestrielle de l'UE, estime lui aussi que les négociations pourraient se poursuivre après le sommet européen.

Les négociateurs britanniques et européens tentent de conclure un traité de retrait avant la date du divorce fixée au 31 octobre. Une date butoir que le Premier ministre britannique Boris Johnson dit vouloir absolument respecter. 

OC avec AFP