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La Grande-Bretagne pose les conditions de son maintien dans l’UE

David Cameron a indiqué qu'il n'y aurait aucune renégociation, en cas de "Brexit".

David Cameron a indiqué qu'il n'y aurait aucune renégociation, en cas de "Brexit". - Leon Neal - AFP

David Cameron a mis la pression sur les Européens mardi, exigeant notamment plus de compétitivité au sein de l’UE, mais aussi une diminution de la pression migratoire.

La nouvelle offensive de David Cameron, mardi au centre de réflexion Chatham House, avait des allures d’ultime avertissement. Le Premier ministre britannique a en effet présenté mardi ses exigences en vue d’une renégociation avec les autres États membres.

Le dirigeant a détaillé quatre demandes, déjà connues: il veut que l'UE ne fasse pas de discrimination entre les États non membres de la zone euro, mette plus l'accent sur la compétitivité du marché unique, accorde au Royaume-Uni une exemption d'aller vers une union toujours plus resserrée et lui octroie un plus grand contrôle sur l'immigration.

Cameron "n'exclut rien"

"Je suis tout à fait confiant dans le fait que nous obtiendrons un accord avec l'Union européenne qui convienne au Royaume-Uni", a-t-il assuré. "L'Union européenne a l'habitude de résoudre des problèmes insolubles, elle pourra résoudre celui-là aussi".

Toutefois, s'il n'obtient pas ce qu'il veut, David Cameron a répété qu'il "n'excluait rien". "C'est peut-être la décision la plus importante que le peuple britannique va devoir prendre au cours de notre vie", a prévenu le dirigeant britannique, pour souligner les enjeux du référendum qui doit avoir lieu d'ici la fin 2017.

Les sondages promettent un certain suspense avec un électorat divisé entre pro et anti-UE, alors que les deux camps ont intensifié leur campagne depuis la rentrée.

Certaines exigences "hautement problématiques" pour la Commission européenne

La Commission européenne, elle, a immédiatement réagi. "De prime abord, nous estimons qu'un certain nombre d'éléments sont faisables, comme trouver un moyen d'accroître le rôle des parlements nationaux, que d'autres sont difficiles, comme celui d'une union toujours plus étroite et celui des relations entre membres et non membres de la zone euro, et que certains sont hautement problématiques dans la mesure où ils ont trait aux libertés fondamentales sur le marché intérieur", a déclaré Margaritis Schinas, porte-parole de l'institution. "La discrimination directe entre citoyens européens entre clairement dans cette dernière catégorie", a-t-elle ajouté.

Mais un peu plus tard, Angela Merkel a elle fait part d'un certain optimisme. "Il y a des (demandes) difficiles, d'autres moins difficiles mais si nous sommes dans l'état d'esprit pour trouver une solution alors je suis raisonnablement confiante (dans le fait) que ça peut réussir", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse.

Y.D. avec agences