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La levée des sanctions contre l'Iran pénalise les Bourses du Golfe

Les monarchies pétrolières craignent l'arrivée de l'Iran sur le marché mondial du pétrole.

Les monarchies pétrolières craignent l'arrivée de l'Iran sur le marché mondial du pétrole. - Ali Jarekji - Reuters

Les monarchies du Golfe, tourmentées par un pétrole peu cher, risquent de pâtir de l'arrivée sur le marché d'un nouveau très gros producteur. Les bourses du Qatar et de Dubaï flanchent ce dimanche.

Le flot de pétrole iranien qui n'est plus soumis à embargo international fait peut-être les affaires des automobilistes, mais clairement pas celles des autres pays producteurs. Les Bourses des monarchies pétrolières du Golfe ont fortement chuté dimanche, plombées par la baisse des prix du brut et la perspective du retour de l'Iran sur le marché. Cette baisse, enregistrée au début de la semaine boursière dans le Golfe, fait suite aussi au recul des places financières internationales vendredi.

La levée des sanctions internationales imposées à Téhéran, suite à l'entrée en vigueur samedi de l'accord nucléaire avec les grandes puissances, va permettre le retour de la République islamique sur le marché pétrolier, déjà saturé par une abondance de l'offre. Le prix du pétrole, qui contribue à plus de 80% aux revenus des pays arabes du Golfe, a reculé de 20% sous la barre des 30 dollars depuis le début de l'année après une baisse de 65% ces deux dernières années.

150 milliards de capitalisation envolés

Les sept places du Golfe ont connu un petit vent de panique avec des mouvements de vente qui ont provoqué une plongée des indices. La Bourse saoudienne, la plus importante des pays arabes, a chuté de 6,5% après avoir ouvert à -5,5%. L'indice Tadawul All-Shares a perdu plus de 300 points quelques minutes après l'ouverture du marché, sous la barre de 5.500 points, tous les secteurs passant au rouge. Les valeurs pétrochimiques ont dégringolé de 8% et les bancaires de 5,3%. Depuis début 2016, cette place a cédé 21,1%, plus que toutes ses pertes de 2015. Les places de Dubaï et du Qatar ont cédé jusqu'à 6% chacune, avant de remonter légèrement. Depuis le début de l'année, Dubaï a reculé de 15% et le Qatar de 17%.

Depuis le début de l'année, les sept marchés du Golfe ont perdu plus de 150 milliards de dollars de leur capitalisation totale qui est estimée actuellement à 800 milliards de dollars. Tous les marchés du Golfe ont fini l'année 2015 sur de fortes baisses, emmenés par la Bourse saoudienne, sur fond de dégringolade du prix du pétrole.

N.G. avec AFP