BFM Business
International

La Russie ne s’oppose plus à l’accord de libre-échange UE-Ukraine

Cecilia Malmstrom, commissaire européen au Commerce, a salué un climat de négociation "constructif" avec la Russie.

Cecilia Malmstrom, commissaire européen au Commerce, a salué un climat de négociation "constructif" avec la Russie. - Emmanuel Dunnand - AFP

Moscou n'a pas réitéré sa demande d'un report de la mise en oeuvre de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et l'Ukraine, qui entrera comme prévu en vigueur début 2016.

Va-t-on assister à un réchauffement des relations entre l’Europe et la Russie. Moscou n'a pas, en effet, réitéré sa demande d'un report de la mise en oeuvre de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et l'Ukraine, qui entrera comme prévu en vigueur début 2016, a annoncé lundi la Commission européenne à l'issue d'une réunion ministérielle tripartite.

L'entrée en vigueur de cet accord au 1er janvier 2016 "n'a pas été contestée par la délégation russe" et "le ministre russe a commencé la réunion en disant que l'UE et l'Ukraine pouvaient faire ce qu'elles entendaient", a déclaré la commissaire au Commerce, Cecilia Malmström, alors que Moscou avait réclamé en avril un report à 2017.

Au cours de la réunion à Bruxelles, il a également été "clair qu'aucun amendement ne serait apporté" à cet accord, qui constitue le volet commercial de l'accord d'association UE-Ukraine contesté par Moscou, a-t-elle ajouté.

Un "climat constructif"

La partie russe n'a émis "aujourd'hui aucune menace d'aucune sorte" quant à d'éventuelles mesures commerciales de rétorsion envers Kiev à l'entrée en vigueur de cet accord de libre-échange Ukraine-UE, a précisé la commissaire, qui venait de s'entretenir avec le ministre russe de l'Economie, Alexeï Oulioukaïev, et le chef de la diplomatie ukrainienne, Pavlo Klimkine.

Cecilia Malmström avait exclu début mai que Bruxelles cède aux pressions russes sur le resserrement de ses liens commerciaux avec Kiev. Selon une source diplomatique européenne, la partie russe avait demandé en avril le report de cet accord commercial jusqu'en 2017, menaçant sinon "de supprimer les préférences commerciales (russes) pour l'Ukraine" actuellement en vigueur.

L'accord devait initialement être appliqué en novembre 2014, mais les Européens avaient repoussé l'échéance après la conclusion d'une première trêve en Ukraine, dans un geste interprété comme visant à détendre le climat avec Moscou. Depuis, les trois parties ont tenu plusieurs réunions d'experts et politiques pour répondre aux réserves de Moscou, qui estime que l'accord menace ses exportations. Une prochaine réunion ministérielle est prévue au plus tard en juillet, a indiqué Cecilia Malmström, se félicitant d'un "climat constructif". 

Y.D. avec AFP