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La situation économique de la France inquiète Bruxelles

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, en pleine conversation avec le président français lors d'un sommet bruxellois en avril 2015.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, en pleine conversation avec le président français lors d'un sommet bruxellois en avril 2015. - AFP-John-Thys

"Dans un rapport publié ce mardi, la Commission européenne classe la France parmi les cinq plus mauvais élèves européens sur le plan des déséquilibres macroéconomiques."

La Commission européenne tape à nouveau sur les doigts de la France. L’institution bruxelloise reproche à l’Hexagone des "déséquilibres macroéconomiques excessifs", dans un rapport publié ce mardi 8 mars. Elle pointe notamment le niveau de dette publique de la France, qui "continue d'augmenter" alors même que compétitivité et productivité "ne se redressent pas clairement". 

Quatre autres "mauvais élèves" européens sont également épinglés: le Portugal, l’Italie, la Croatie et la Bulgarie. Cette critique fait suite à l’examen approfondi de la situation macroéconomique de 18 des 28 pays membres de l’Union européenne par les services de la Commission.

Réformes structurelles au menu

Pour ces cinq mauvais élèves, des réformes structurelles sont souhaitables aux yeux de l’exécutif européen. Au contraire de l’Espagne et de l’Allemagne où les déséquilibres pointés ne sont pas estimés excessifs.

Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques, encourage la France à entreprendre des réformes plus en profondeur, déclarant ce mardi: "Aujourd’hui, nous voyons clairement que les pays qui sont parvenus à réformer leur économie rapidement et en profondeur recueillent les fruits de leurs efforts. D’autres doivent passer à la vitesse supérieure pour pouvoir offrir plus de croissance et d’emplois à leurs citoyens".

Le 15 avril 2015, la France avait tenté de montrer patte blanche à Bruxelles en présentant son "pacte de stabilité". Sans succès. Le 25 janvier dernier, la Commission européenne publiait un rapport dans lequel elle s'inquiétait de la dette publique de la France, estimant que celle-ci restera stable jusqu'en 2020 avant de grimper inexorablement pour dépasser la barre des 100% du PIB en 2026.

A.R. avec AFP