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La société de construction des Ben Laden licencie 77.000 travailleurs

"Le groupe fondé par le père d’Oussama Ben Laden vient de licencier 77.000 des 200.000 travailleurs étrangers qu’il employait en Arabie Saoudite."

Soumise à de graves difficultés financières, la société de construction de bâtiments du clan Ben Laden vient de licencier massivement. 77.000 travailleurs étrangers sur les 200.000 qu’elle employait en Arabie Saoudite viennent de perdre leur emploi, d’après un responsable du groupe s’étant confié anonymement au quotidien Al-Watan.

Cette vague de licenciements pourrait toucher aussi quelque "12.000 des 17.000 Saoudiens employés comme responsables, ingénieurs, agents administratifs ou contrôleurs" par le groupe, a indiqué ce responsable.

Exclu des appels d'offre

Le Saudi Binladin Group (SBG), fondé par le père d’Oussama Ben Laden en 1931, a fait la fortune de la famille. Mais depuis septembre, il est exclu des appels d’offres et des nouveaux projets publics sur décision du roi Salmane d’Arabie. La firme est sanctionnée et poursuivie en justice à la suite de l’effondrement d’une grue sur un chantier de La Mecque ayant entraîné la mort d’une centaine de personnes. Le SBG était chargé du chantier d’extension des Lieux saints à La Mecque afin de les sécuriser lors des fortes affluences. Maître d'œuvre de gros chantiers dans le royaume, l’entreprise est aussi impactée par la baisse des prix du pétrole.

Selon des informations circulant depuis plusieurs jours, il est non seulement question de milliers de licenciements, mais aussi de salaires impayés et d’actions de protestation d'employés de Binladin Group.

32 milliards d'euros de projets

Le responsable a indiqué que "la compagnie et les ministères du Travail et des Finances [étaient] responsables" de cette situation, sans préciser ce qu'il leur reprochait. La masse salariale du groupe tourne autour de 2 milliards de riyals (466 millions d'euros), et ses projets en Arabie Saoudite et à l'étranger sont estimés à 136 milliards de riyals (32 milliards d'euros), toujours selon ce responsable.

A.R. avec AFP