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La sortie de l'euro absente de la profession de foi de Marine Le Pen

Marine Le Pen a quelque peu modéré sa communication sur la sortie de l'euro ces derniers jours

Marine Le Pen a quelque peu modéré sa communication sur la sortie de l'euro ces derniers jours - Yann Coatsaliou - AFP

Dans ce texte publié ce vendredi, la candidate frontiste ne fait plus mention de souveraineté monétaire, et donc du retour à la devise nationale.

Assiste-t-on à une inflexion du programme de Marine Le Pen? La candidate FN à la présidentielle, ne fait plus mention de "la souveraineté monétaire", et donc de la sortie de l'euro, dans sa profession de foi pour le second tour de l'élection présidentielle, publiée ce vendredi.

Sous le chapitre "restaurer la démocratie, rendre la parole au peuple", Marine Le Pen écrit: "En renégociant les traités européens pour retrouver notre souveraineté et bâtir une Europe des Nations", sans aucune allusion à l'euro.

Dans sa profession de foi d'avant premier tour, la candidate du Front national avait écrit: "Retrouver notre liberté en restituant au peuple français sa souveraineté (monétaire, législative, territoriale, économique)".

Une mesure parmi d'autres

Dans ses 144 engagements présidentiels, elle disait son souhait du "rétablissement d'une monnaie nationale adaptée à notre économie, levier de notre compétitivité".

La sortie de l'euro fait partie des engagements de la candidate, mais depuis 2012, elle n'est plus présentée comme la clé de voûte du projet "Le Pen" mais comme une mesure parmi d'autres. Elle reste néanmoins agitée comme un chiffon rouge par plusieurs de ses adversaires au premier tour, notamment François Fillon et Emmanuel Macron.

Marine Le Pen a tempéré sa communication en la matière, dénoncée hors micro par nombre de frontistes, au premier rang desquels Marion Maréchal-Le Pen, comme l'un des principaux freins à leur progression électorale.

Par ailleurs, à la dernière page de sa profession de foi, elle dénonce dans un encart "Macron-Hollande - Le terrible bilan, le terrible projet", s'attaquant à son adversaire Emmanuel Macron, favori des sondages pour le second tour de l'élection présidentielle.

J.M. avec AFP