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La troïka revient négocier une tranche de prêt à Athènes

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- - LOUISA GOULIAMAKI - AFP

Les représentants des créanciers de la Grèce se rendent à Athènes pour négocier les conditions de versement d'une nouvelle tranche de prêt.

Des équipes d'experts des créanciers ont entamé lundi à Athènes une nouvelle série de négociations avec les responsables grecs concernant les réformes restant à réaliser avant le versement d'une nouvelle tranche de prêts, a-t-on appris auprès du ministère grec des Finances.

Les hauts responsables des créanciers, UE et FMI, doivent arriver "d'ici la fin de la semaine" à Athènes, selon la même source, pour s'entretenir avec des ministres sur les réformes réclamées dont la poursuite des privatisations, la gestion des prêts bancaires non performants et la réforme du marché de travail.

De nombreux syndicats ont appelé à un rassemblement lundi soir devant le Parlement pour protester contre la dérégulation du marché de travail. Ces discussions inaugurent la deuxième revue des comptes grecs après l'achèvement de la première la semaine dernière. Celle-ci avait abouti, malgré les réticences allemandes, au déboursement partiel d'une tranche des prêts de 1,1 milliard d'euros sur 2,8 milliards initialement prévues.

L'Eurogroupe avait alors approuvé la mise en oeuvre "des quinze réformes" réclamées par ses partenaires européens et conditionné le déboursement du 1,7 milliard restant, destiné au financement d'arriérés, à l'obtention de données complémentaires d'Athènes, attendues fin octobre.

Un allègement de la dette grecque?

Parmi les mesures réclamées à Athènes, figurent aussi des avancées sur le marché de l'énergie et la création d'une autorité indépendante pour surveiller les recettes publiques. La Grèce, soumise à une politique d'austérité draconienne depuis sept ans, peine toujours à sortir de la récession malgré l'amélioration de ses finances. Cela est dû surtout au fardeau de la dette publique qui a explosé ces dernières années après trois prêts internationaux accordés au pays pour lui éviter un défaut de paiements en échange d'un certain nombre de réformes.

Le gouvernement grec ne cesse de réclamer la restructuration de sa dette publique, un sujet qui divise toutefois ses partenaires. En réponse à une lettre ouverte de trente-six eurodéputés en faveur d'un allègement rapide de la dette grecque, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici a souligné vendredi que la balle était "dans le camp" des États membres de la zone euro. "Je tiens à souligner que les États membres de la zone euro, seuls créanciers au titre des programmes d'assistance, sont maîtres de la décision en la matière", a écrit Pierre Moscovici.

N.G. avec AFP