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Le "Las Vegas madrilène" ne verra pas le jour

Le Las Vegas de Madrid aurait été une zone comprenant de nombreux avantages et dérogations légales.

Le Las Vegas de Madrid aurait été une zone comprenant de nombreux avantages et dérogations légales. - -

Le groupe Las Vegas Sands a annoncé ce vendredi 13 décembre qu'il renonce à son projet de méga casino dans la banlieue de Madrid. 250.000 emplois auraient été créés.

Il n'y aura pas de casino géant dans la banlieue de Madrid. Le groupe américain Las Vegas Sands a indiqué, ce vendredi 13 décembre, renoncer à ce projet pharaonique.

Le patron du groupe, Sheldon Adelson, 80 ans, est à la tête d'un empire mondial. Il dirige, à, l'origine, le casino Sands de Las Vegas, mais aussi des casinos à Macao, à Singapour et en Pennsylvanie.

Sur sa carte du monde il manquait l'Europe. C'est pourquoi il a toujours rêvé et a décidé de créer un méga casino dans la banlieue de Madrid.

Avec des chiffres colossaux: un complexe de 12 hôtels, six casinos, un investissement de 30 milliards de dollars et 250.000 emplois à la clef. Ce qui, dans une Espagne gagnée par la crise, fait rêver.

Des exigences rédhibitoires

Mais le groupe vient donc d'annoncer qu'il renonçait et qu'il va investir ailleurs, au Japon et en Corée.

Visiblement, les négociations se sont mal passées avec les autorités espagnoles. Le groupe américain exigeait qu'on puisse fumer à l'intérieur des casinos. Il demandait aussi des exemptions fiscales ainsi que des énormes indemnités si les lois espagnoles venaient à changer.

En gros, le Las Vegas espagnol voulait être une zone de non-droit en échange des créations d'emplois. Le groupe américain a tenté. Il a perdu. On ne gagne pas à tous les coups.

Jean-Bernard Cadier correspondant à New York et BFMbusiness.com