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Le blues des casinos d’Atlantic City

Atlantic City a énormément perdu de sa superbe.

Atlantic City a énormément perdu de sa superbe. - Ron Miguel - Flickr - CC

Les casinos du temple du jeu de la côte Est des Etats-Unis ferment les uns après les autres. Les revenus ont été divisés par deux et près de 8.300 emplois ont été détruits depuis le début de l'année.

Atlantic City se dirige-t-elle vers une mort à petit feu? Le temple du jeu de la côte Est des Etats-Unis, dans le New Jersey, connaît en tout cas une année 2014 apocalyptique.

L'industrie emblématique de la ville, à savoir les casinos, s’effondre. Mercredi 10 septembre, la société Trump Entertainement Resorts, qui possède deux établissements dans la ville, s’est placée sous la protection du fameux chapitre 11, le régime des faillites des sociétés américaines.

Son premier casino, le Trump Plaza Hotel doit fermer le 16 septembre prochain. Le second, le Trump Taj Mahal Casino Resort, pourrait faire de même en novembre prochain.

"La faillite de la Trump est un pas de plus dans la spirale sans fin que connaît Atlantic City", observe David Tawil, président du hedge fund Maglan Capital, cité par Reuters. "Ce qui est le plus curieux c’est la vitesse à laquelle l’industrie du casino plonge", ajoute-t-il.

De fait, les casinos Trump souffrent, comme les autres établissements d’Atlantic City, d’une baisse des revenus des jeux d’argents et de la chute de la fréquentation de leurs hôtels.

8.300 postes détruits

En outre, la ville pâtit de la concurrence: près de 40 casinos ont récemment ouvert dans les Etats voisins du New Jersey: Delaware, Maryland et l'Etat de New York.

Depuis le début de l’année, trois des douze casinos que comptait la ville ont mis la clef sous la porte. Les revenus des établissements ont été divisés par deux par rapport à leur plus haut de 2006, avec désormais 2,6 milliards de dollars. En termes d’emplois, 8.300 postes ont été supprimés sur la seule année 2014.

Cette hémorragie a mis la pression sur les épaules du gouverneur du New Jersey, le Républicain Chris Christie. Ce dernier a rencontré des entrepreneurs et des politiciens locaux le 8 septembre pour tenter de trouver des remèdes. A son arrivée, il avait dû faire face à des dizaines de manifestants qui réclamaient des emplois et une baisse de la taxe d’habitation.

Julien Marion avec Reuters