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Le casse-tête des postes clés de l'UE

Jean-Claude Juncker est en fonction jusqu'au 31 octobre.

Jean-Claude Juncker est en fonction jusqu'au 31 octobre. - Aris Oikonomou - Pool - AFP

A Bruxelles ce dimanche, les dirigeants européens doivent à tout prix s'entendre sur une série de postes clés des institutions européennes, et notamment sur le nom du prochain président de la Commission. Un véritable casse-tête.

Signe qu'on est encore loin d'un accord : l'organisation du sommet a prévu un éventuel petit déjeuner de travail lundi matin, en plus du dîner qui doit réunir ce dimanche soir les 28 dirigeants européens. L'élection du président du Parlement européen, qui était prévue mardi, a par ailleurs été reportée au lendemain.

À la recherche d'un consensus

En principe, le prochain président de la Commission aurait du être choisi parmi les chefs de file des familles politiques arrivées en tête des élections européennes, mais lors du dernier sommet, aucun des candidats désignés n'a reçu de soutien suffisant. Emmanuel Macron a mis son veto à la désignation de l’allemand Manfred Weber, le chef de file de la droite européenne (PPE) au Parlement européen, pas assez expérimenté (il n’a jamais été ministre dans son pays et a fait toute sa carrière politique au Parlement européen) selon le président français. Mais le social-démocrate néerlandais Frans Timmermans et la libérale danoise Margrethe Vestager n’ont pas réussi non plus à rassembler un consensus autour de leur nom.

Le pilote de l’exécutif de l’UE

Selon l'actuel titulaire du poste, le luxembourgeois Jean-Claude Juncker, « C’est un emploi à plein temps de 18 heures par jour ». Le président de la Commission dirige un collège des 27 Commissaires, qui se réunit en collège une fois par semaine, le plus souvent à Bruxelles, mais une fois par mois à Strasbourg. Il a aussi sous sa direction 33 000 collaborateurs issus des 28 pays de l’Union (27, après le Brexit).

La maîtrise de l’anglais est indispensable, celle du français un plus, ainsi que toute autre langue européenne. Sous sa houlette, la Commission propose directives et décrets, mais ce sont en dernier ressort, les dirigeants des pays de l’Union et le Parlement européen qui donnent ou non leur feu vert.

Outre la présidence de la Commission, les 28 doivent aussi se mettre d'accord sur celles du Conseil, du Parlement, de la BCE, ainsi que sur le poste de chef de la diplomatie européenne, en tenant compte des équilibres politiques, géographiques et hommes/femmes des différents candidats. Un véritable casse-tête, qui doit trouver absolument une solution, avant mercredi prochain.