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Le G20 veut sa liste noire des paradis fiscaux

Le G20 s'est mis d'accord sur une liste de critères (photo d'illustration).

Le G20 s'est mis d'accord sur une liste de critères (photo d'illustration). - Myrfa - Pixabay

Les pays du G20 ont déterminé des critères pour estimer qu'un pays ne respecte pas les règles internationales. Une liste de ces pays sera publiée d'ici juillet 2017 et des mesures de rétorsion seront prises.

Le sommet du G20 va exiger dans son communiqué final une liste noire des paradis fiscaux et des "mesures de rétorsion" à leur encontre. C'est ce qu'a indiqué le ministre français de l'Économie et des Finances, Michel Sapin, de Hangzhou (est de la Chine). Il y aura des "éléments qui n'avaient jamais été évoqués dans un communiqué des chefs d'État et de gouvernement" du G20 pour une "lutte effective, concrète" contre la fraude et l'optimisation fiscale, s'est-il félicité lors d'un entretien avec la presse française.

"C'est vraiment la première fois que tous ces aspects très concrets font partie du projet de communiqué", a insisté le ministre français.

Selon Michel Sapin, qui accompagne le président François Hollande au sommet du G20, la "liste noire" des paradis fiscaux "devra être élaborée d'ici à juillet 2017" tout comme "les mesures de rétorsion" à leur encontre. "Les chefs d'État endossent le travail effectué par l'OCDE pour déterminer les critères qui permettent de dire qu'un pays ne respecte pas les règles internationales", a-t-il poursuivi, relevant que l'établissement d'une liste noire "ne faisait pas du tout consensus il y a encore six mois".

La fin des trusts

Évoquant le scandale dit des Panama Papers, Michel Sapin a assuré qu'il "n'y aura plus à l'avenir de trusts, d'organismes juridiques permettant de dissimuler le propriétaire ou le bénéficiaire d'entités financières".

Michel Sapin a par ailleurs relevé qu'il y avait "convergence des analyses" des membres du sommet "sur le fait que la croissance était là mais qu'elle était fragile et qu'il fallait tout faire pour qu'elle soit durable, plus forte et de meilleure qualité". Il y a "convergence" aussi sur la nécessité d'"investissements dans les nouvelles technologies, le numérique et le réchauffement climatique", a-t-il ajouté.

D. L. avec AFP