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Le Maire: la France a triplé son excédent commercial avec l'Iran

Le ministre de l'Économie ne juge "pas acceptable" que les Américains jouent les "gendarmes économiques de la planète".

Le ministre de l'Économie ne juge "pas acceptable" que les Américains jouent les "gendarmes économiques de la planète". - STR / AFP

Jugeant que le retrait américain de l'accord nucléaire était "une erreur" sur le plan économique, le ministre a déploré les "conséquences" pour les entreprises françaises, telles que Total, Sanofi, Renault ou encore Peugeot.

Il n'est "pas acceptable" que les États-Unis se placent en "gendarme économique de la planète" après la décision de Donald Trump de rétablir les sanctions visant l'Iran, a estimé mercredi le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire.

Jugeant que le retrait américain de l'accord nucléaire était "une erreur" pour la sécurité internationale mais aussi du point de vue économique, le ministre a observé que cette décision aurait des "conséquences" pour les entreprises françaises, telles que Total, Sanofi, Renault ou encore Peugeot.

La France a triplé son excédent commercial avec l'Iran

"En deux ans, la France avait multiplié par trois son excédent commercial avec l'Iran", a-t-il dit lors d'un entretien à France Culture. Or, la décision américaine impose aux entreprises étrangères des "délais très courts de l'ordre de six mois" pour se retirer de l'Iran, a noté Bruno Le Maire.

Cela va "poser des difficultés à toutes les entreprises européennes (...) mais plus important encore que le problème économique, c'est le problème de principe, d'avoir des sanctions extraterritoriales", a-t-il jugé.

"Retrouver une voie européenne qui propose d'autres solutions"

Le ministre a annoncé qu'il aurait "un entretien téléphonique d'ici la fin de la semaine avec le secrétaire au Trésor américain Steve Mnuchin pour étudier avec lui quelles sont les possibilités" pour éviter ces sanctions. Parmi les solutions envisagées, il a évoqué des "clauses grand-père" (clause d'antériorité) et des "exemptions".

Par ailleurs, "je vais en parler rapidement avec mon homologue allemand, mon homologue britannique et un certain nombre d'autres homologues européens pour voir quelle réaction nous pouvons avoir face à ces sanctions", a-t-il aussi indiqué.

Selon Bruno Le Maire, "la sagesse désormais c'est ce qui a été indiqué par le président de la République, retrouver une voie européenne qui propose d'autres solutions que celles choisies par le président américain".

J.-C.C. avec AFP