BFM Business
International

Le Pentagone booste son budget lié à la guerre informatique

Le Pentagone veut faire face, notamment, aux pirates informatiques.

Le Pentagone veut faire face, notamment, aux pirates informatiques. - Davide Restivi - Flickr - CC

Le département de la Défense américain a décidé d'augmenter de 15,5% son budget consacré à la guerre informatique. Il veut pouvoir défendre ses réseaux mais aussi attaquer les réseaux adverses.

La guerre est désormais informatique. Le Pentagone prévoit d'augmenter en 2017 de 15,5% son budget consacré à la guerre informatique, pour être capable de défendre les réseaux américains mais aussi d'attaquer les réseaux adverses, a indiqué jeudi le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter. L'activité du groupe État islamique sur Internet, ou le vol de données personnelles de plus de millions d'employés fédéraux stockées sur des ordinateurs du gouvernement montrent que la guerre informatique est de plus en plus "sophistiquée" et "sévère", a indiqué Ashton Carter devant une commission budgétaire du Congrès.

Le Pentagone propose en conséquence de porter à 6,7 milliards son budget consacré à la guerre informatique en 2017, soit un peu plus de 1% du budget total de la Défense (582,7 milliards), et une hausse de 900 millions de dollars sur l'année précédente, selon Ashton Carter. Ces sommes seront utilisées pour mieux défendre les réseaux informatiques américains, militaires et civils, mais aussi pour pouvoir le cas échéant disposer "d'options militaires" pour répondre à des piratages massifs contre des ordinateurs américains, a expliqué Ashton Carter.

Disposer de cyber-armes

Il s'agit aussi de disposer de cyber-armes, susceptibles de s'ajouter aux armes plus traditionnelles en cas de conflits militaires classiques, a expliqué Ashton Carter. Le risque d'attaques informatiques occupe une place substantielle dans le dernier rapport sur les menaces visant les Etats-Unis du coordonnateur national du renseignement, James Clapper.

La multiplication d'objets interconnectés "mis sur le marché avec des exigences de sécurité minimales (...) et la complexité sans cesse croissante des réseaux pourraient mener à des vulnérabilités croissantes dans les infrastructures civiles et les systèmes du gouvernement américain", a-t-il averti. Les cyber-criminels constituent par exemple la menace la plus "étendue" contre le système financier américain, a déclaré James Clapper dans une audition séparée jeudi au Congrès.

D. L. avec AFP