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Le président de la Commission européenne étrille Donald Trump

"Moi je crois que nous aurons deux années de temps perdu jusqu'à ce que M. Trump ait fait le tour du monde qu'il ne connaît pas", a estimé Jean-Claude Juncker

"Moi je crois que nous aurons deux années de temps perdu jusqu'à ce que M. Trump ait fait le tour du monde qu'il ne connaît pas", a estimé Jean-Claude Juncker - Tobias Schwarz-AFP

Jean-Claude Juncker a jugé que Donald Trump allait devoir "apprendre ce en quoi consiste l'Europe", et prédit "deux années de temps perdu" avant que le futur locataire de la Maison Blanche connaisse le monde.

Le président de la Commission européenne n'est pas satisfait de l'élection de Donald Trump. S'exprimant à Luxembourg lors d'un débat avec des jeunes sur l'avenir de l'Europe, dans la soirée du vendredi 11 novembre 2016, il a sérieusement étrillé le futur président des États-Unis.

Comme on lui demandait si l'élection de M. Trump n'allait pas affecter la relation USA-Europe, Jean-Claude Juncker a répondu que "les Américains, en règle générale, ne portent aucun intérêt à l'Europe, c'est vrai pour la classe politique, c'est vrai pour l'Amérique profonde, ils ne connaissent pas l'Europe".

"M. Trump, pendant la campagne, a dit que la Belgique était un village quelque part en Europe, c'est bien vu... de loin, mais cela ne reflète pas la réalité", s'est-il amusé. Et d'enchaîner: "donc il faudra que nous apprenions au président désigné ce en quoi consiste l'Europe et quels sont les principes de fonctionnement de l'Europe".

Jean-Claude Juncker prédit "deux années de perdues"

Selon lui, le milliardaire populiste "pose des questions à vrai dire aux conséquences pernicieuses parce qu'il remet en question l'Alliance transatlantique (l'Otan, ndlr) et donc le modèle sur lequel repose la défense de l'Europe". Et "il a à l'égard des réfugiés et des non Américains blancs (sic) une attitude qui ne reflète pas les convictions et les sentiments européens".

"Moi je crois que nous aurons deux années de temps perdu jusqu'à ce que M. Trump ait fait le tour du monde qu'il ne connaît pas", a conclu M. Juncker.

En juin 2016, les médias belges s'étaient émus que Donald Trump ait qualifié la Belgique de "ville magnifique", lors d'un meeting électoral, confondant visiblement le pays et sa capitale Bruxelles.

F.Bergé avec AFP