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Le Québec s’apprête à mieux reconnaître les diplômes étrangers

Le Québec veut favoriser l'accès à l'emploi des étrangers.

Le Québec veut favoriser l'accès à l'emploi des étrangers. - Stan Honda - AFP

Afin de faciliter l’accès des nouveaux arrivants à l’emploi, le gouvernement de la province canadienne se prépare à accélérer et simplifier la reconnaissance des diplômes obtenus dans leur pays d’origine.

Alors que le Canada veut s’affirmer comme un pays ouvert aux travailleurs étrangers, le Québec s’apprête à franchir un pas de plus. Selon les informations de La Presse, le gouvernement de la province prépare en effet un projet de loi dans le but de faciliter et d’accélérer la reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger par les nouveaux arrivants.

Le tout afin de favoriser leur accès à l’emploi. Actuellement, beaucoup d’immigrants n’ont d’autre choix que d’exercer une profession pas vraiment en rapport avec leurs compétences, car leurs diplômes ne possèdent aucune valeur juridique.

L’exécutif québécois voudrait donc résoudre ce problème en s’appuyant sur un accord existant entre la province et… la France, d'après La Presse. Signée en 2008, l’Entente franco-québécoise sur la reconnaissance des qualifications professionnelles a depuis bénéficié à plus de 2.200 Français et 300 Québécois, selon le ministère français des Affaires étrangères.

64 métiers et professions concernés

Le dispositif prévoit "64 arrangements de reconnaissance mutuelle (ARM)" comprenant "36 métiers de l’artisanat et 28 professions (dont certaines sont réglementées au Québec et non en France: ingénieurs, urbanistes, techniciens supérieurs)".

Il ne s’applique cependant qu’aux professions réglementées dans les deux territoires. Sont ainsi concernés, par exemple: les infirmier(e)s, avocat(e)s ou les médecins. >> Voir la liste des ordres professionnels québécois.

C’est donc cet accord bilatéral, passé entre la France et le Québec, qui serait généralisé aux autres pays du monde. D’après La Presse, cette initiative aurait de plus l’avantage d’être interprétée comme un message d’ouverture à la communauté internationale de la part du gouvernement local, après la récente attaque d’une mosquée à Québec. Six personnes avaient été tuées et huit autres blessées lors de cette fusillade perpétrée par un étudiant adhérant aux thèses de l’extrême-droite.

Y.D.