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Le rêve ultime de Varoufakis: remplacer Merkel à Berlin

Yanis Varoufakis lors de la fête de la Rose

Yanis Varoufakis lors de la fête de la Rose - Jean - Philippe Ksiazek

Interrogé en marge d'une conférence organisée par le Financial Times, l'ex-ministre grec des Finances a déclaré que s'il avait un travail à choisir, il serait "chancelier de l'Allemagne". Ce qui évidemment ne manque pas de sel quand on sait combien de fois l'intéressé a eu maille à partir avec Berlin.

Yanis Varoufakis n'a jamais manqué d'humour. "C'est un honneur de les voir tenter de me déstabiliser. Plus ils le font, le mieux je dors la nuit", déclarait le désormais ex-ministre des Finances en réponse au tabloîd allemand Bild qui affirmait qu'il allait bientôt être évincé du gouvernement.

Si Bild s'est effectivement trompé ce n'est que de quelques mois. Car Alexis Tsipras a finalement bien sacrifié son ministre des Finances en juin, afin de calmer les créanciers d'Athènes.

Yanis Varoufakis n'est ainsi plus ministre, il n'en a pas perdu son humour, ni son attrait pour la lumière médiatique. Il multiplie ainsi les apparitions. Dernière en date, Yanis Varoufakis a participé à une conférence organisée par le Financial Times. Lors de cet évènement, des journalistes se sont amusés à lui demander à quel serait son job rêvé s'il avait le choix, rapporte Business Insider. Réponse de l'intéressé "J'aimerais bien être le chancelier allemand", poste occupé depuis dix ans par Angela Merkel.

Une boutade, évidemment, tant Berlin et l'ex-ministre grec des Finances ont parfois eu maille à partir. On se souvient notamment que, lors de sa première conférence de presse avec son homologue allemand, il y avait des tensions sur la ligne. Wolfgang Schäuble avait affirmé que "le seul point sur lequel nous sommes d'accord c'est que nous sommes en désaccord". Ce à quoi Varoufakis avait ajouté "même-là-dessus nous ne sommes pas d'accord".

Hollande en faveur du Brexit?

Bon évidemment, Yanis Varoufakis le concède: "il faudrait que j'améliore mon allemand". A partir du moment où il prendrait le pouvoir en Allemagne, le Grec qui hérisse le plus le poil des Allemands mettrait un place "un plan en quatre points" pour stimuler l'économie de la zone euro. Ce qui se traduirait par la création d'un fonds de lutte contre la pauvreté garanti par la BCE, ainsi que l'obligation pour la BEI (Banque européenne d'investissement) d'investir dans les énergies vertes et les start up.

Yanis Varoufakis égratigne également au passage François Hollande, qualifié de "fruit de notre imagination collective" qui "en cas de référendum européen serait tenté d'appeler à voter pour le Brexit (la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne) mais ne le ferait pas".

Cette intervention médiatique de Yanis Varoufakis n'a néanmoins pas fait de vagues. Ce n'est pas le cas de son dernier passage en Italie. Lors d'une intervention sur un des chaînes de la RAI, il a été rémunéré 24.000 euros pour 22 minutes de présence, ce qui avait provoqué une vaste polémique au sein de la classe politique italienne.

J.M.