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Le Royaume-Uni s'attends à une reprise "plus longue et plus difficile"

Au quatrième trimestre, le PIB avait déjà stagné, après une hausse de 0,5% au troisième trimestre

Au quatrième trimestre, le PIB avait déjà stagné, après une hausse de 0,5% au troisième trimestre - Pixabay

Dans une tribune, le gouverneur de la Banque d'Angleterre affiche son pessimisme pour l'économie du pays. La BoE table sur une récession historique de 14% cette année.

Du sang et des larmes version moderne. La reprise économique au Royaume-Uni risque d'être "plus longue et plus difficile" qu'anticipé, a averti mercredi Andrew Bailey, le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), qui n'exclut pas de nouvelles mesures pour soutenir l'économie partiellement paralysée par la pandémie. 

S'"il y a des raisons de croire que l'activité économique rebondira à un rythme plus rapide que lors de nombreuses récessions passées (...), il est également possible que le rythme de la reprise de l'activité soit limité par la prudence persistante des ménages et des entreprises, même si les mesures officielles de distanciation sociale sont assouplies", a-t-il ajouté dans une tribune publiée sur le site internet du journal The Guardian.

Après avoir déjà assoupli sa politique monétaire, la Banque d'Angleterre reste prête à de nouvelles mesures.

Taux au plus bas

"Compte tenu des risques auxquels nous sommes confrontés, il est bien sûr exact que nous envisageons d'autres options, telles que la réduction des taux d'intérêt à des niveaux sans précédent", a expliqué Andrew Bailey, alors que l'institution a déjà baissé ses taux à 0,1%, un plancher historique.

Début mai, la BoE avait déclaré s'attendre à une récession historique en 2020, avec une chute du PIB de l'ordre de 14%, avant un rebond de 15% en 2021.

Depuis le début du confinement fin mars, 8 millions de personnes ont été mises en chômage technique pour bénéficier des mesures gouvernementales d'aide à l'emploi, soit environ un quart des travailleurs britanniques. 

Rachats d'actifs

Ces dernières semaines, les propos de plusieurs responsables de la BoE, dont Andrew Bailey, ont laissé entrapercevoir la possibilité de taux d'intérêt négatifs, une éventualité jusqu'ici écartée.

"Mais il est également important que nous examinions très attentivement les questions que de tels choix susciteraient", a précisé le gouverneur de l'institution.

La Banque d'Angleterre pourrait ainsi préférer augmenter le montant de son programme de rachats d'actifs visant à injecter des liquidités dans l'économie.

OC avec AFP