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Inde : des négociations complexes autour de l'EPR

Somanahalli Mallaiah Krishna, le ministre indien des Affaires étrangères, ici à Barheïn en 2011, estime paradoxalement que le dossier est "bien avancé"

Somanahalli Mallaiah Krishna, le ministre indien des Affaires étrangères, ici à Barheïn en 2011, estime paradoxalement que le dossier est "bien avancé" - -

François Hollande, en visite officielle à partir du 14 février en Inde, va tenter de faire avancer ce dossier, avec le patron d’Areva, Luc Oursel. Mais tous les deux ne s’attendent, au mieux, qu’à des signaux politiques encourageants.

François Hollande est arrivé en Inde, ce jeudi 14 février, pour une visite d'Etat de deux jours. Avec lui, une soixantaine d'entreprises Françaises. Les projecteurs sont braqués sur Dassault, qui est sur la dernière ligne droite pour vendre 126 avions Rafale.

Même s'il ne faut pas s'attendre à des signatures pendant cette visite, une autre négociation très stratégique est en cours, autour d'un EPR, réacteur nucléaire dernière génération, dans le sud de l'Inde.

Ainsi, François Hollande et Luc Oursel, patron d’Areva, vont rencontrer aujourd’hui les autorités indiennes. Mais ils s’attendent au mieux à un signal politique plutôt encourageant.

En terme diplomatique, la France qualifie cette négociation de "complexe". Il s’agit de construire une centrale nucléaire à 400 kilomètres au sud de Bombay mais il semble que ce projet se heurte à une hostilité forte de la part de la population locale.

Une consultation locale nécessaire

Un acteur français de la filiale nucléaire, présent dans la délégation française, a expliqué à BFM Business que cela fait partie du paradoxe indien : un pays avec un système de castes, des inégalités très fortes, mais qui constitue aussi la plus grande démocratie au monde. 

Ainsi, il est impossible de construire un EPR avec un simple feu vert des autorités indiennes. Il faut une consultation locale à tous les niveaux. Et le dossier semble bloquer sur ce dernier point.

Mais le ministre des Affaires étrangères indien, Somanahalli Mallaiah Krishna, a surpris tout le monde le mois dernier en affirmant que le dossier était bien avancé.

Mathieu Jolivet