BFM Business
International

Cet exposant veut vendre des objets du Titanic pour ne pas couler

Des reliques issues de l'épave du Titanic, photographiées en 2010.

Des reliques issues de l'épave du Titanic, photographiées en 2010. - Flickr cc - BowBelle51

La société américaine Premier Exhibition Inc. organise depuis trente ans des expositions sur la catastrophe. En difficulté financière, elle envisage de se séparer de quelques reliques pour ne pas disparaître.

"Le Titanic coule à nouveau, mais cette fois, certains de ses bibelots pourraient être sauvés à l’avance", raconte le Wall Street Journal. En effet, la société Premier Exhibition Inc., qui organise des expositions sur l’aventure malheureuse du Titanic, est en grandes difficultés financières. Déficitaire, elle vient de demander à la justice à être placée en liquidation judiciaire. Elle pourrait ainsi mettre en vente des objets issus du navire pour se renflouer.

Cette société détient plus de 5.500 artefacts récupérés sur l’épave du Titanic lors d’expéditions successives menées depuis plus de trente ans. Vendre aux enchères seulement quatre d’entre eux pourrait permettre de récolter au moins 10 millions de dollars, estime Premier Exhibition Inc. De quoi rembourser tous ses créanciers, et payer les dividendes aux actionnaires.

Une "collection française" constituée en 1987

L’entreprise organise également des expositions sur d’autres thèmes, mais sans surprise, ses plus grands succès sont celles portant sur le Titanic.

La constitution de cette collection considérable d’objets est le fruit d’expéditions successives. En 1987, l’institut français d’océanographie et Premier Exhibition avaient collaboré et remonté près de 2.100 objets après 32 plongées successives. D’autres expéditions se sont succédé entre 1993 et 2004, collectant 3.000 artefacts. Les objets remontés en 1987 constituent la "collection française". Ce sont justement des artefacts issus de cette collection que l’entreprise souhaite mettre en vente, assurant toutefois que "99,5% de cette collection française demeurerait intacte".

La justice de Jacksonville, aux États-Unis, doit dire si elle autorise la vente le 12 juillet. Si une telle vente serait une première pour la société Premier Exhibition, d’autres détenteurs d’objets issus du Titanic ont déjà fait monter les enchères. Le menu du dernier déjeuner servi en première classe le 14 avril 1912 a été adjugé pour 88.000 dollars (soit 78.448 euros) à l’automne dernier. Un biscuit issu du navire s’est même vendu 15.000 livres, soit 21.000 euros au moment de sa vente en octobre 2015.