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Les créanciers de la Grèce donnent leur feu vert au versement de 5,7 milliards d'euros

La place Syntagma à Athènes, adresse du Parlement grec.

La place Syntagma à Athènes, adresse du Parlement grec. - Angelos Tzortzinis / AFP

Cette nouvelle tranche d'aide doit encore faire l'objet d'une validation par les Parlement nationaux de certains pays européens. Le versement devrait intervenir d'ici mi-mars.

La Grèce a indiqué avoir décroché vendredi le feu vert de ses créanciers européens pour le versement d'une nouvelle tranche, de 5,7 milliards d'euros, de son programme d'emprunts, qui doit s'achever en août.

Le versement des 5,7 milliards interviendra "d'ici la mi-mars" une fois approuvé par les Parlements nationaux des pays où cette procédure est requise, a indiqué le ministère grec des Finances dans un communiqué. 

L'Eurogroupe avait ajourné le déblocage

Ce feu vert, donné lors d'une réunion de l'Euroworking group, les experts de la zone euro qui préparent l'Eurogroupe, clôt formellement le troisième passage en revue par les créanciers de la Grèce des réformes qui lui ont été dictées en échange de son maintien sous perfusion financière depuis juillet 2015. 

Les ministres des Finances avaient ajourné ce déblocage lors de leur dernière réunion le 19 février, réclamant notamment le lancement effectif par le pays des enchères électroniques des biens immobiliers saisis pour dettes.

"Calendrier serré"

Athènes a par ailleurs entamé lundi avec les représentants de ses créanciers l'examen du dernier paquet de réformes qu'elle doit adopter avant de retrouver en août son autonomie financière. 

Les deux parties sont convenues de tenir un "calendrier serré", afin de boucler cette dernière étape, prélude au retour de la Grèce sur les marchés financiers, lors de l'Eurogroupe du 21 juin, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos. 

Quid de l'allègement de la dette grecque?

Parallèlement la Grèce et ses créanciers poursuivent des discussions pour un allègement de l'abyssale dette publique du pays, via la mise en place d'un mécanisme, d'inspiration française, calquant les remboursements sur le niveau de croissance. 

Ces discussions "ont enregistré un progrès important", s'est prévalu Dimitris Tzanakopoulos, lors d'un point de presse. 

En visite à Athènes début février, le commissaire européen aux Affaires Économiques, Pierre Moscovici, avait souhaité que l'Eurogroupe du 21 juin permette aussi de formaliser un accord sur cette question. 

J.-C.C. avec AFP