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Les États-Unis accordent leur soutien financier à la force anti-jihadiste au Sahel

Rex Tillerson a annoncé que les États-Unis allaient soutenir financièrement le G5 Sahel.

Rex Tillerson a annoncé que les États-Unis allaient soutenir financièrement le G5 Sahel. - Eric Piermont - AFP

Le gouvernement américain va finalement apporter une aide de l'ordre de 60 millions de dollars à la Force conjointe du G5 Sahel engagée contre Daesh et ses alliés.

Les États-Unis se sont engagés lundi à contribuer pour un montant pouvant atteindre 60 millions de dollars à la force antijihadiste pour le Sahel, a annoncé le secrétaire d'État américain Rex Tillerson dans un communiqué.

Ce soutien financier répond aux pressions diplomatiques insistantes de la France, qui dirige lundi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour tenter de consolider l'aide à ce G5 Sahel, région d'Afrique très instable où Paris est engagé militairement dans l'opération Barkhane.

"C'est un combat que nous devons gagner"

"Pour vaincre le terrorisme, il faut s'assurer que les organisations terroristes ne bénéficient d'aucun refuge sur aucun continent", estime Rex Tillerson dans un communiqué. "Dans cette optique, sous réserve de l'issue des consultations avec le Congrès, les États-Unis s'engagent aujourd'hui à soutenir pour un montant pouvant atteindre 60 millions de dollars les efforts antiterroristes de la Force conjointe du G5 Sahel", ajoute-t-il.

Selon lui, ces fonds vont "renforcer nos partenaires régionaux dans leur combat pour assurer la sécurité et la stabilité" face au groupe jihadiste Etat islamique et aux autres "réseaux terroristes". "C'est un combat que nous devons gagner, et cet argent va jouer un rôle-clé pour y parvenir", insiste le chef de la diplomatie américaine.

Le département d'État n'a pas précisé dans l'immédiat s'il s'agit d'une aide bilatérale aux pays concernés où s'il s'agit d'un soutien financier par le biais des Nations unies. Paris souhaitait obtenir l'aide logistique et financière de l'ONU, ce à quoi les Américains, premiers contributeurs de l'organisation, s'opposaient jusqu'ici.

Y.D. avec AFP