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Les États-Unis envisagent de lourdes taxes sur les importations d'acier et d'aluminium

Wilbur Ross, le ministre du commerce américain.

Wilbur Ross, le ministre du commerce américain. - Win Mcnamee - AFP

L'administration Trump réfléchit à plusieurs options, dont certaines pourraient viser directement la Russie ou la Chine.

L'administration Trump étudie l'imposition de taxes sur l'ensemble des importations d'acier et d'aluminium ou de taxer encore plus lourdement celles de certains pays dont la Chine et la Russie, a indiqué vendredi le ministre du commerce Wilbur Ross.

Ces trois options sont celles que Wilbur Ross a recommandées dans des rapports remis en janvier au président Donald Trump qui s'est engagé à protéger ces deux secteurs contre les importations à la fois pour y protéger les emplois et pour des raisons de défense nationale.

"Chacun de ces rapports est venu à la conclusion que (...) les importations (d'acier et d'aluminium) menaçaient ou nuisaient à notre sécurité nationale. C'est pourquoi nous recommandons ces trois remèdes alternatifs", a déclaré le ministre lors d'une conférence téléphonique.

Donald Trump n'a pas encore pris de décision sur l'une ou l'autre de ces options, a-t-il précisé. 

Taxe de 24%

Dans le détail, les importations d'acier seraient visées par une taxe globale d'au moins 24% quel que soit leur pays d'origine, selon une première option.

Une autre option est une taxe d'au moins 53% sur celles en provenance de douze pays dont la Chine, la Russie, le Brésil, la Corée du sud et la Turquie.

Enfin une troisième option serait un quota d'importation équivalent à 63% des importations provenant de chaque pays sur la base des quantités de 2017.

Les propositions pour l'aluminium sont similaires avec un tarif d'au moins 7,7% sur les importations de tous les pays, ou alors d'au moins 23,6% sur celles en provenance de Chine, Hong-Kong, Russie, Venezuela et Vietnam. L'option du quota serait de 86,7% des importations sur la base de celles de 2017.

Si l'une de ces options était retenue par Donald Trump, elle risquerait de déclencher une guerre commerciale avec plusieurs des principaux partenaires commerciaux des États-Unis et viendrait s'ajouter à de nombreuses mesures protectionnistes prises par son administration depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2017.

Y.D. avec AFP